Il a suffi d’une concertation entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, à eux deux producteurs de 70 % de la fève de cacao, pour que les cours internationaux s’envolent. De la même manière que ce cartel naissant qui devrait, à notre avis, englober aussi le Cameroun, pourquoi ne pas pousser les pays signataires des accords de pêche avec l’Union Européenne à s’associer pour mieux négocier? Le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal sont signataires individuellement d’accord avec les 27 pays de l’UE réunis en un bloc, avec une seule équipe de négociateurs et un seul impératif: obtenir le maximum de poisson pour le minimum de coût.
L’accord entre le Maroc et l’Union Européenne entérinée en février 2019 pour quatre ans offre des possibilités de pêche à 128 navires de l’Union et accorderait des permis de pêche à l’Espagne et au Portugal pour les espèces démersales et à l’Espagne et à la France pour le thon. Les Pays-Bas, la Lituanie et la Lettonie représentent plus de 70 % des quotas alloués à la pêche à grande échelle de petits pélagiques, le pourcentage restant étant réparti entre l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne, l’Irlande, le Portugal, la France et l’Espagne. La contribution annuelle moyenne de l’Union est fixée à 40,15 millions d’euros (soit une augmentation par rapport aux 30 millions d’euros prévus par le protocole précédent), dont 19,4 millions d’euros correspondent à l’appui sectoriel moyen. Les redevances applicables aux armateurs sont estimées à 12 millions d’euros par an en moyenne.