Depuis quelques jours, des travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) accusent l’Etat, principalement le ministre du Commerce, d’avoir autorisé l’importation d’une importante quantité de sucre. Ce qui empêche la commercialisation de toute la production de la CSS. Hier, sur iRadio, le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, a expliqué pourquoi leurs services ont autorisé cela.
En effet, il affirme que l’importation des 60 mille tonnes de sucre pointée du doigt s’imposait. Elle s’explique ainsi par le gap qui existe sur le marché. Elle obéit également à des normes. ‘’La mise sur le marché du sucre importé obéit à une régulation. Elle est opérée à une période où la CSS a terminé sa production locale sur le marché. Cette année, la période à couvrir était du mois de juillet jusqu’au mois de septembre, trois mois de consommation pendant lesquels la production de la CSS n’était pas en mesure de couvrir le marché. Nous avons alors évalué le gap’’, a-t-il expliqué.
De plus, a-t-il ajouté, sur les 60 mille tonnes de sucre importé, la CSS a un quota de 20 mille tonnes qui lui est réservé. Par conséquent, ce sont les 40 mille tonnes restantes qui ont été attribuées aux importateurs sénégalais. Oumar Diallo a assuré que la protection de l’industrie locale reste une obligation pour l’Etat. Il assure que la situation tant décriée n’est pas inédite.
‘’Le sucre étant une denrée alimentaire, elle obéit à la procédure de déclaration d’importation de produits alimentaires délivrée sur la base des quotas qui ont été attribués à chaque importateur, y compris la CSS. Il y a toujours une présence simultanée de ces deux sucres, parce que le marché n’est pas associé pour autant. La protection de la production locale est fondamentale dans la politique de l’Etat. La CSS est un outil industriel qui emploie des Sénégalais. Rien que pour cela, nous lui devons une protection. Mais quelle que soit la protection que nous devons assurer à l’industrie locale, le Sénégal est signataire de conventions au niveau international’’, a-t-il rappelé.