L’arrestation dans la cité religieuse de Touba d’un sénégalais présenté comme un membre de la mouvance terroriste internationale, les drames de l’immigration et d’autres sujets économiques préoccupent les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
Plusieurs quotidiens du week-end se font écho de l’arrestation de l’homme d’une trentaine d’années à Touba, dans le centre du pays.
C’est le cas de Walf Quotidien qui évoque une ’’grosse prise’’ de la police en indiquant que des éléments de la police de Gouye Mbind ont mis la main sur un présumé terroriste domicilié au quartier de Ndiendé à Touba.
‘’A l’enquête, le suspect a fait des révélations explosives qui ont obligé le procureur de Mbacké à retourner le dossier à la Police, pour complément d’enquête’’, ajoute la publication en assurant que la Direction de la surveillance du territoire (DST) et la Cellule anti-terroriste ont été déjà impliquées.
Source A revient sur cette affaire et donne davantage de détails en reprenant les ‘’aveux explosifs’’ du présumé terroriste. Selon le journal, l’arrestation de l’homme serait partie d’une dénonciation de membres de sa propre famille après des menaces de mort proférées par le mis en cause à l’encontre de son frère et de son père.
Retraçant le parcours de l’homme, le journal évoque son passage en Mauritanie, son recrutement par un groupe terroriste en Libye où il aurait appris des techniques de guerre à Siba, et sa connaissance avec des armées terroristes de l’Etat islamique, des Frères musulmans et d’Al Qaïda.
L’Observateur de son côté apprend à ses lecteurs que le terroriste présumé qui revendique ses amitiés avec des Salafistes de Mbacké a nié appartenir à une quelconque secte religieuse. Il sera transféré en début de semaine à Dakar par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC), croit savoir le journal du Groupe futures médias (GFM).
Une première page quasi-noire, une embarcation de fortune sur laquelle un corps couvert d’un linceul git donnant l’impression de voguer seul en mer et le chiffre 480, soit le nombre de jeunes sénégalais morts en tentant de rejoindre l’Europe par la mer, est le décor que le journal Enquête présente ce samedi à ses lecteurs.
Il s’agit sans doute pour la publication de se mettre au diapason du ’’deuil national virtuel’’ observé la veille à l’appel de différentes organisations sur la toile et le net pour ‘’pallier le mutisme de l’Etat’’.
‘’Un avenir noyé dans les océans, le Sénégal pleure sa jeunesse’’ est le message de la Journée de deuil national observé hier en l’honneur de près de 500 Sénégalais disparus en mer, ces derniers jours. Les réseaux sociaux ont donné écho à cette initiative face au silence incompréhensible des autorités sénégalaises’’, pointe la publication dans ses colonnes.
A ce propos, Kritik’ dénonce un ’’silence coupable’’ en soutenant que les autorités du pays font le mort alors que le peuple pénié et trés éprouvé par la liste macabre de jeunes sénégalais disparus aux larges des côtes sénégalaises a compatit symboliquement à ce choc.
’’Un silence coupable quib traduitl’échec des politiques inititées contre le phénomène et l’inexistence de solutions de nos Etats face à cette tragédie’’, commenten le quotidien.
Libération qui accorde une part belle au sujet depuis la reprise du phénomène s’intéresse à un rebondissement dans l’affaire Doudou Faye, du nom d’un enfant de 14 décédé en mer après que son père l’avait fait embarquer dans une pirogue de migrants. Le quotidien se fait écho de l’arrestation de deux autres pères de migrants mineurs.
‘’Ils avaient fait embarquer leur enfants dans la même pirogue. L’un des rescapés, âgé de 17 ans assure que Doudou est mort dans ses bras’’, relate Libération.
La Tribune tente de percer le mystère qui entoure la préparation de ce voyage. Il souligne que plusieurs jeunes à travers différentes localités du pays ne reculent pas et comptent mettre tous les moyens pour essayer de débarquer sur les côtes espagnoles au péril de leur vie. Déjà plus de 400 morts enregistrés en quelques semaines.
‘’Malgré tout, chacun cherche les moyens pour payer le prix de la mort à travers des tontines pour financer ces voyages sans retour’’, ironise le journal.
Pendant ce temps, Sud Quotidien consacré sa Une aux récentes accords de pêche liant l’Union européenne et le Sénégal en pointant une entente oscillant ‘’entre nébuleuse et flou !’’.
Les acteurs exigent plus de transparence, la Délégation de l’Union européenne au Sénégal parle d’un accord transparent et réglementée au moment où le ministre en charge de la Pêche, Alioune Ndoye dément la signature d’un nouvel accord de pêche avec l’UE, résume ainsi le journal du groupe Sud Communication.
Le Soleil pour sa part traite de l’actualité relative à la rentrée des classes dans un contexte de pandémie de Covid-19.
‘’Cette année, l’ouverture des classes est différente de celle des années précédentes. Coronavirus oblige. Un protocole sanitaire est en vigueur sauf que certains potaches peinent à observer avec rigueur certains de ses aspects tels que la distanciation physique, fait remarquer le quotidien.