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La Cour de justice de la Cédéao condamne la Guinée dans l’affaire «Zogota»
Publié le vendredi 13 novembre 2020  |  RFI
Ouverture
© aDakar.com par Présidence CI
Ouverture 45e Sommet ordianaire de la CEDEAO à Accra
Accra (Ghana), le 10 Juillet 2014- Le 45e Sommet ordinaire de la Communauté des Economique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert ce jeudi 10 Juillet 2014 à Accra, au Ghana.
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Ce mardi 10 novembre 2020, plus de huit ans après les faits, la Cour de justice de la Cédéao a condamné l’Etat Guinéen à payer plus de 460 000 dollars en réparation aux victimes.

Le drame se déroule dans la nuit du 3 au 4 août 2012 dans le plus grand gisement de fer inexploité du monde : la chaîne du Simandou dont l’exploitation vient alors d’être attribuée à BSG-R, une société dirigée par Beny Steinmetz, associée au géant brésilien du fer Vale.

Les habitants du village riverain de Zogota reprochent à la joint-venture de ne pas employer suffisamment de travailleurs locaux, d’avoir pollué le site et « détruit » des lieux sacrés.

Les villageois manifestent et endommagent les installations de la société. Une délégation ministérielle arrive sur place et les forces de l’ordre interviennent en pleine nuit, tuant 6 villageois. Il y a aussi plusieurs blessés, des cases incendiées et des habitants soumis à des actes de torture.

Et c'est donc ce mardi 10 novembre que dans son arrêt, la Cour de justice de la Cédéao déclare la Guinée coupable de violation du droit à la vie, du droit de ne pas être soumis à la torture et du droit à un recours effectif notamment. Un soulagement pour Maître Foromo Frédéric Loua, avocat des victimes. « La justice guinéenne est forte quand elle peut s’attaquer aux plus faibles, c’est-à-dire aux citoyens, mais elle est faible, voire inexistante, lorsque ce sont des forces de défense et de sécurité qui commettent de graves violations des droits de l’homme et nous sommes à chaque fois obligés de nous adresser aux juridictions internationales, pour que justice soit faite. Cette décision marque vraiment un pas important dans le droit des communautés impactées par les activités minières. »
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