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Caricatures du prophète Mohamed (PSL) et propos “islamophobes“ du président Macron: La «fatwa» d’organisations religieuses et de la Société civile du Sénégal
Publié le lundi 9 novembre 2020  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par LB
Des organisations islamiques et de la société civile manifestent à Dakar contre l`islamophobie et les caricatures
Dakar, le 7 novembre 2020. Des dizaines de milliers de Sénégalais se sont regroupés samedi 7 novembre 2020, à la Place de la Nation, à Dakar, pour dénoncer l`islamophobie et les caricatures contre le prophète de l`Islam et les justifications du président de la France.
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La communauté musulmane et des organisations de la société civile du Sénégal ont organisé un grand rassemblement à la Place de la Nation, ex-Obélisque, le samedi 7 novembre, pour protester contre les caricatures du Prophète (PSL) Mouhamad par le journal satirique Charlie Hebdo et les propos jugés «islamophobes» du président français Emmanuel Macron. Alors qu’il était initialement prévu une marche de la Place de la Nation au rond-point de la RTS, les organisateurs ont finalement opté pour un grand rassemblement sur place.
Toute la communauté musulmane du Sénégal y était représentée, compris les familles religieuses qui avaient dépêché chacune une délégation pour les représenter. Des membres de la société civile, des activistes et même des hommes politiques étaient de la partie. Les absents les plus présents et dont les ombres ont plané sur la manifestation étaient les autorités étatiques. Une «armée» de journalistes a effectué le déplacement pour la couverture médiatique de l’événement.

La marche prévue par le Rassemblement sénégalais contre l’islamophobie, le samedi 7 novembre 2020, et qui avait comme itinéraire, le tracé Place de la Nation (ex Place de l’Obélisque)- Rondpoint de la RTS, a été finalement transformée en un grand rassemblement sur le point de départ. Une centaine d’organisations sociales et religieuses, regroupées au sein du «Rassemblement des Sénégalais contre l’Islamophobie», a appelée à protester contre les caricatures du Prophète Mohamad (PSL) et les propos jugés «islamophobes» du président français Emmanuel Macron qui a assuré que les caricatures vont continuer.

Le mouvement sera rejoint par le Front multi-lutte «DOY NA» qui a dû reporter sa manifestation «contre le racisme anti-musuman», initialement prévu le même jour (samedi 07 novembre), mais de 15 heures à 19 heures de la Place de l’Obélisque à la RTS, qui a exhorté ses membres et sympathisants à se joindre à la manifestation de la matinée.
Dès 10 heures, sous un soleil ardent, la Place de la Nation était déjà pleine à craquer. Quand le maître de cérémonie disait «takbir», la foule acquise à la cause criait : «Allahou Akbar». Les personnes trouvées sur place étaient habillées tout en blanc, pour la plupart d’entre elles, et brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Touche pas à mon Prophète (PSL)».

D’autres déroulaient des banderoles vertes, avec des écritures en arabe. Les manifestants étaient en majorité des jeunes mais aussi les femmes n’ont pas été en reste. La Place de la Nation était divisée en deux : d’un côté, les femmes, et de l’autre, les hommes. Des nattes étaient étalées pour permettre à des gens de s’assoir. Mais tout le monde était debout. Plus loin, au niveau du rond-point menant vers la RTS, on voyait des voitures de Police avec des policiers à l’intérieur qui ont barré la route ; d’autres policiers ont formé un cordon, barrant le passage.

Bref, toute la communauté musulmane ou presque du Sénégal, des organisations de la société civile, des activistes comme Guy Marisu Sagna de DOY NA et Aliou Sané de Y en à marre, des politiques etc. ont été représentées, samedi, à cette manifestation. A l’exception des autorités étatiques et de leurs représentants qui ont brillé par leur absence.
Prenant la parole, le Dr Momar Kane qui a délivré le message des membres du Rassemblement sénégalais contre l’islamophobie a dit : «nous, musulmans du Sénégal, sommes foncièrement attachés à la paix et à la concorde des individus et des peuples. Nous ne pouvons donc être indifférents à tout ce qui peut constituer une source de tension et de conflit.

Ainsi, nous tenons à marquer notre désapprobation totale des provocations des autorités françaises à l’égard de la Oummah Islamique. Prendre prétexte de n’importe quoi pour s’attaquer à celui qu’environ 2 milliards de personnes aiment d’un amour sincère et indéfectible n’est rien d’autre qu’une provocation. Nous sommes choqués des attaques ignobles contre la meilleure des créatures (le Prophète Mohamad - PSL), le Sceau des Prophètes (PSL), envoyé à l’humanité toute entière comme une extension. Divine».

S’adressant au président Macron, Dr Momar Kane ajoutera, au nom des organisateurs, que «la défense de la République, l’attachement à la laïcité, à la liberté d’expression, à la lutte contre le séparatisme sont de faux prétextes pour vous en prendre à l’Islam et aux Musulmans de la France, leur façon de s’habiller, de pratiquer leur culte et d’éduquer leur enfants. Dans les médias, les institutions publiques, même dans la sphère privée, il ne fait pas bon d’être musulman en France. Caricaturer le Prophète Mohamed (PSL), c’est une preuve de manque de clairvoyance… ».

REACTIONS… REACTIONS…

OUREYE THIAM PREIRA, PRESIDENTE DES FEMMES DU RSI «La liberté d’expression ne signifie pas le manque de respect par rapport aux autres»

«Cette manifestation est organisée pour dire notre mécontentement à ceux qui tentent de dénigrer notre Prophète Mohamad (PSL), notamment le journal Charlie hebdo et le président français Emmanuel Macron… Nous sommes deux (2) milliards de musulmans pour qui le Prophète (PSL) a une image sacrée, c’est une image pour laquelle nous sommes prêts à donner nos vies, à renoncer à nos amitiés et nos biens. Nous ne tolérerons plus que qui que ce soit Lui manque de respect, au nom de la liberté d’expression. La liberté d’expression ne signifie pas le manque de respect par rapport aux autres. Nous exigeons des excuses publiques à l’endroit de la communauté musulmane.

Les Musulmans sont frustrés, outrés, fatigués et meurtries dans leur chair par rapport à ce manque de respect vis-à-vis de la meilleure des créatures…Le Sénégal est un pays laïque, mais nous invitons le président de la République, Macky Sall, en tant que garant des libertés, à se prononcer contre ces propos (d’Emmanuel Macron, ndlr) qui ne font qu’augmenter la tension et les conflits dans le monde. Nous l’invitons à se prononcer au nom du Sénégal, de la communauté musulmane, de l’OCI dans lequel le Sénégal est une voix qui porte. Nous invitons également les dirigeants du monde musulman à se prononcer sur ce manque de respect»

IMAM ALIOU NDAW,... «C’est l’oligarchie maçonnique mondiale qui est à l’origine de ces blasphèmes»

Ces gens (Emmanuel Macron et tout ceux qui sont derrière lui) veulent éteindre tout ce qui est religion terre. Mais, à chaque fois, ils échouent. Même si ce sont les autorités françaises qui sont à l’origine de ces blasphèmes envers le Prophète (PSL), ce n’est pas tous les Français car il y a des gens bien là-bas. Ceux qui l’ont fait, c’est l’oligarchie maçonnique mondiale et on doit bien les reconnaître».

ECHOS… ECHOS…

MACKY ET LES AUTORITES, LES ABSENTS LES PLUS PRESENTS
L’absence des autorités étatiques et de leurs représentants à la manifestation de samedi contre les attaques contre l’Islam et son Prophète (PSL) est passée au travers de la gorge des organisateurs. Ces derniers ne pouvaient pas s’expliquer que le président Macky Sall effectue le déplacement à Paris, aux frais du contribuable, par prendre part au rassemblement contre les attentats perpétrés contre Charlie Hebdo, et «snober» une manifestation du genre organisée dans son pays contre le «blasphème» du Prophète (PSL) et l’islamophobie. Toutefois, ils disent comprendre la posture/gêne des autorités au sommet. «On ne peut pas être au four et au moulin… Vous ne pouvez pas aller manifester en France, pour soutenir Charlie Hebdo, et revenir au Sénégal pour les condamner. Mais nous l’invitons à respecter le peuple qu’il dirige, à respecter leur foi et leur croyance. C’est une grande honte, pour nous Sénégalais, d’organiser une marche à laquelle les autorités sont absentes».
LE DRAPEAU DE LA FRANCE BRÛLE

Malgré l’appel au calme des responsables du Rassemblement Sénégalais contre l’Islamophobie, initiatrice de la rencontre de protestation contre les caricatures du Prophète (PSL), à la fin de la manifestation, des jeunes ont brûlé le drapeau de la France. Un groupe de jeunes en colère s’est retrouvé en une foule compacte pour brûler ce symbole de la République française.

PAR MARIAMA DIEDHIOU (STAGIAIRE) & ID
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