Pour une bonne prise en charge des enfants les plus vulnérables dans cette période de pandémie, le Gouvernement sénégalais doit augment les budgets des secteurs sociaux comme la santé et l’éducation, plaident le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et l’ONG Save the Children dans une note conjointe parvenue vendredi à APA.
Dans leur document, les deux structures demandent à l’Etat sénégalais d’augmenter les budgets des secteurs sociaux afin de se rapprocher des normes internationales, particulièrement ceux des secteurs de la Santé pour atteindre les 15 % fixée par la Déclaration d’Abuja et de la Protection de l’enfant jusqu’aux 3% fixée par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Elles plaident également pour le renforcement de la continuité des services de santé pour éviter de mettre en danger les progrès enregistrés, par exemple, en matière d’utilisation des services de vaccination ou de baisse de la mortalité néonatale, infanto-juvénile et maternelle.
Justifiant leur plaidoyer, Kenneth Rhodes, Directeur pays de Save the Children a indiqué « les enfants sont surtout touchés par les effets cachés de la pandémie », expliquant que « la perturbation du mode de vie, la perte de revenus et la fermeture prolongée des écoles ont des répercussions qui risquent de ramener en arrière les progrès réalisés depuis plusieurs années, surtout pour les filles. Il est évident que personne ne dispose de toutes les réponses pour la gestion de cette crise mondiale et de ses conséquences. Il en va donc de notre responsabilité collective de concilier relance économique et développement social ».
De son côté, Silvia Danailov, Représentante de l’UNICEF au Sénégal a affirmé que « l’impact de la Covid-19 constitue une réelle menace sur les progrès réalisés au Sénégal en faveur des droits des enfants ». « Nous saluons les efforts de l’Etat du Sénégal et de tous les acteurs œuvrant pour l’assistance et la protection des enfants les plus vulnérables. Nous espérons que nos analyses et initiatives pourront contribuer à soutenir la mise en œuvre des actions déjà identifiées dans le cadre du Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) », a-t-elle affirmé.
Suffisant pour que l’UNICEF et Save the Children demandent un soutien pédagogique renforcé pour les élèves, en particulier les filles, qui n’ont pas pu bénéficier des dispositifs d’apprentissage à distance et une attention particulière pour les élèves en difficulté scolaire et le renforcement de la prise en charge des enfants et jeunes non scolarisés ou déscolarisés sont aussi demandés par les deux organisations.
Pour mieux prendre charge les nouveaux groupes vulnérables composés en majorité d’enfants, il est suggéré l’extension du Registre National Unique pour développer des mesures de protection sociale.