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Macky II et nomination d’Idy: Le fossé se creuse entre gouvernants et gouvernés
Publié le mardi 3 novembre 2020  |  Rewmi
Riposte
© aDakar.com par DR
Riposte contre le Covid-19: Idrissa Seck reçu au palais
Dakar, le 24 mars 2020 - Le président de la République a entamé les consultations avec les leaders politiques. Il a reçu, ce mardi, Idrissa Seck, président du parti Rewmi.
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La violence de la réaction des populations sur les réseaux sociaux, les médias et dans la rue est à la hauteur de leur surprise et de leur déception par rapport au gouvernement mis en place ce dimanche.

Sur les statuts WhatsApp, dans les pages Facebook, au cours des conversations entendues ça et là, il ressort que le fossé se creuse de plus en plus entre gouvernants et populations.

La raison fondamentale est qu’à l’issu du remaniement, le sentiment le mieux partagé est que la démarche du Président Sall a été purement politique.

Et ce qui a davantage suscité l’émoi et la consternation de certains, c’est la position adoptée par Idrissa Seck. Il a accepté une nomination par décret alors qu’il annonçait, en 2013, qu’il ne sera plus question pour lui de le faire. Certains lui prêtent également des propos allant dans le sens de dénigrer certaines institutions budgétivores et inutiles comme le Conseil économique, social et environnemental.

Au regard de l’immense espoir suscité par l’homme du fait de ses prises de position souvent courageuses et pertinentes sur la marche du pays, la déception a été énorme au sein de populations qui ne savent plus à quel leader se fier.

Ce qui choque, c’est que, c’est avec beaucoup de facilité que nos hommes et femmes politiques passent d’un camp à un autre. Des négociations s’ouvrent sans que personne ne soit au courant et les alliances et contre-alliances naissent dans une parfaite indifférence face aux souffrances du peuple.

Pis, celui qui est chargé d’élaborer les politiques, se soucie trop d’élection et de réélection, d’alliance, d’élargissement de la majorité au point d’oublier le contexte.

Ce contexte qui est celui de la Covid-19 avec ses effets néfastes sur l’économie du pays, du chômage notamment des jeunes et de son corollaire, de l’immigration clandestine qui fait encore aujourd’hui beaucoup de morts, comme dans les années précédentes.

C’est pourquoi, ils étaient nombreux à penser que Macky a justement dissous le gouvernement dans le souci de rationaliser son fonctionnement avec de nouvelles têtes capables de relever les défis. Que nenni. Des ministres qui ont été dans le collimateur de beaucoup de leurs administrés sont restés et ceux qui sont entrés ne vont certainement pas apporter grand-chose. D’ailleurs, l’attelage gouvernemental est resté pratique le même mis à part la création du Ministère de l’Artisanat du secteur informel et l’entrée d’un nombreux restreints de nouveaux ministres. Et même là, il semble y avoir incohérence car dans le Ministère de Dame Diop, l’Artisanat y figure toujours. Comment deux Ministres peuvent-ils s’occuper de l’Artisanat ?

Qu’à cela ne tienne, Macky a voulu envoyer un message politique fort : C’est que personne n’est indispensable à ses yeux et ce qui importe, c’est d’arriver à ses fins.

Ce ‘’mackyavélisme’’ a eu raison de nombreux de ses anciens alliés qui ont payé le prix forts de simples rumeurs autour de leurs personnes. Amadou Bâ, Mimi Touré, Aly Ngouye Ndiaye et Makhtar Cissé ont été remerciés alors qu’ils n’ont posé aucun acte connu de rébellion contre le Grand Manitou.

Comme quoi, pour de nouveaux alliés, Macky en sacrifient les anciens. Son schéma est tout tracé et vise sinon à rester au-delà de 2024 du moins à mettre en scelle quelqu’un comme Idy comme dauphin qui sera, depuis, comptable de son bilan.

Car, tout ce que j’ai retenu de la déclaration d’Idy après sa nomination, c’est qu’il accepte d’être solidaire du futur bilan de Macky. Et cet engagement est très fort et ne saurait ne pas avoir de contrepartie au-delà d’un simple poste.

Or, que retient le peuple dans tout cela ? C’est qu’il est mal défendu et que ses préoccupations sont laissées en rade. Pis, il a la preuve que des deals se font sur son dos et à son nom sans que l’intérêt général ne soit la priorité.

C’est pourquoi, la déception se lie sur de nombreux visages. Il a l’impression que l’on ne peut plus faire confiance à un quelconque homme politique.
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