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Nomme à la tête du CESE - Idrissa Seck se justifie
Publié le lundi 2 novembre 2020  |  Enquête Plus
Idrissa
© aDakar.com par MC
Idrissa Seck, candidat à la Présidentielle
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Nommé président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) depuis hier, en remplacement d’Aminata Touré, Idrissa Seck a organisé un point de presse, chez lui au Point E, pour donner les raisons qui l’ont poussé à accepter ce poste.



La liste des nouveaux membres du gouvernement du Sénégal est connue depuis hier. Même si elle suscite des réactions, elle n’a pas forcément été au centre des débats. C’est plutôt la nomination du leader du Rewmi, Idrissa Seck, à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui a suscité explication, interrogation et analyse. Beaucoup de Sénégalais ne s’attendaient, apparemment pas, à ce retour d’Idy aux affaires. Comme pour répondre à ceux qui lui rappelaient son choix de ne plus occuper de poste nominatif le restant de sa vie ou sa promesse de campagne à la Présidentielle de 2019 de supprimer le Cese, Idrissa Seck a fait face à la presse, hier.

Ainsi, il dit être convaincu qu’aujourd’hui, il faut ‘’une union de l’ensemble des forces de la nation, pour mieux faire face aux défis du moment’’. ‘’J’ai choisi le chemin d’une implication directe et personnelle pour participer aux efforts qui nous incombent à tous, pour redresser la situation de notre pays’’, a-t-il dit. Une situation consécutive à ‘’une analyse lucide, sereine du contexte international, sous-régional et national’’ qu’il aurait faite. Ce, après plusieurs mois d’échanges dans le cadre du dialogue national et au cours de plusieurs rencontres en tête-à-tête avec le président de la République Macky Sall.

Aussi, a-t-il relevé, ‘’dans notre sous-région, des conflits et des tensions extrêmement vives déchirent les classes politiques. Il nous appartient de rendre grâce qu’au Sénégal, au moyen d’une discussion sereine, longue, profonde dans plusieurs cadres, notre classe politique, qui représente 85 % de l’électorat, soit parvenue à s’entendre pour mieux prendre en charge les défis du pays.’’ Ce, bien que d’autres personnes aient suggéré de choisir un autre chemin.

Il tacle l’opposition radicale

Il s’agit, selon l’ex-maire de Thiès, de celui ‘’d’une opposition radicale, tentant d’utiliser les interrogations et les inquiétudes légitimes des populations et en particulier de la jeunesse, nées du contexte de crise, pour fragiliser le régime en place et en tirer des gains politiques immédiats’’. ‘’Je respecte leur intelligence et leur analyse, mais je n’ai pas choisi ce chemin-là’’, a-t-il indiqué. Même s’il ne le cite pas, c’est un tacle à peine voilé sur le leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko.

Par ailleurs, la crise sanitaire actuelle serait également l’une des raisons qui l’ont poussé à accepter ce poste qui fait aujourd’hui de lui la 3e personnalité de l’Etat. ‘’Ce n’est un mystère pour personne que les plus grandes économies, nos plus grands partenaires, ont souffert et souffrent encore de la Covid-19 et de son cortège de conséquences économiques et sociales’’. Aux Etats-Unis, première puissance mondiale, ‘’des millions de personnes sont en train de perdre leur emploi et de perdre leur maison, faute de pouvoir payer leur échéance’’, a-t-il rappelé. Le même scénario se déroule en Europe où, a-t-il dit, plusieurs Sénégalais vivent. C’est pour cela d’ailleurs, à l’en croire, que ‘’le premier impact pour nous, est que les transferts de notre diaspora en direction du pays ont connu une chute considérable. Au point que les transferts inverses du pays vers notre diaspora soient devenus nécessaires’’.

Dans ce contexte, avoir un Conseil économique, social et environnemental est plus que nécessaire, suivant son analyse.

En outre, le nouveau président du Cese a fait appel à toute la population sénégalaise pour faire face aux défis auxquels le pays est confronté. ‘’Qu’on ne s’y trompe pas. La classe politique seule n’y suffira pas. La situation exige que toutes les filles et tous les fils du pays soient mobilisés et tendus vers le même but : redresser notre économie, rééquilibrer notre société, consolider la paix civile et la stabilité de notre pays qui est, qu’on le dise ou non, l’un des rares îlots de stabilité dans notre sous-région’’, dit-il. ‘’Et nous devrons également assumer notre responsabilité en direction de nos autres pays frères pour consolider la stabilité là où des conflits politiques ont déchiré la classe politique’’, a-t-il appelé.

BABACAR SY SEYE
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