Les députés ont adopté samedi le projet de loi faisant du Magal, l’évènement religieux commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, un jour férié.
Les élus ont voté à l’unanimité ce texte intitulé ‘’Projet de loi n°10/2013 complétant et modifiant certaines dispositions de la loi n° 74-52 du 04 novembre 1974 relative à la fête nationale et aux fêtes légales, modifiée.
Dans son article 4, cette loi indique que ‘’la Fête nationale, la Tamxarit, la journée du Grand Magal de Touba et la journée du premier mai, les lendemains de Tabaski et de la Korité, si ces jours ne sont pas un samedi ou un dimanche, sont chômés et payés’’, selon le rapport de présentation de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale.
Face à cette commission, le ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles, Mansour Sy, avait insisté sur l’importance du Magal de Touba qui marque le départ en exil du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
Selon lui, ‘’le Grand Magal de Touba est un grand moment de la vie d’une frange importante de la société. Il revêt une dimension religieuse estampillée fondamentalement d’une action de grâce mais également d’une dimension économique, socioculturelle et éducative non moindre’’.
L’ancien ministre de l’Intérieur Pathé Seck avait réaffirmé, lors de la dernière édition du Magal de Touba (Centre), la volonté du gouvernement d’introduire à l’Assemblée nationale un projet de loi en vue de légaliser la décision de l’Exécutif faisant du Magal une « journée fériée, chômée et payée ».
« C’est une volonté du président de la République de reconnaître, sur le plan juridique, le Magal de Touba qui mobilise beaucoup de monde », avait dit M. Seck, relevant qu’ »une loi pourrait être introduite dans ce sens à l’Assemblée nationale ».
Le gouvernement a pris le 7 décembre 2012 la décision de déclarer « fériée, chômée et payée » la journée du Magal de Touba.