La réélection du Sénégal et de Cuba au Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies démontre ‘’la reconnaissance de leur attachement au multilatéralisme’’, a estimé l’Ambassadrice de Cuba à Dakar, Saylin Sánchez Portero.
‘‘La réélection de Cuba et du Sénégal n’est pas seulement une reconnaissance de leurs progrès dans la promotion et la protection des droits de l’homme et les efforts pour avancer dans la construction d’une société de plus en plus prospère avec une plus grande justice sociale et à leur engagement à cet égard’’, a-t-elle dit.
Selon elle, cette réélection traduit aussi ‘’l’engagement ferme des deux pays dans la défense du multilatéralisme et la reconnaissance de cela par la communauté internationale’’.
L’Assemblée générale de l’ONU a élu, le mardi 13 octobre 2020, les membres au Conseil des droits de l’homme pour une période de trois ans, à compter du 1er janvier prochain (2021-2023), en remplacement des sièges qui termineront leur mandat en décembre prochain.
S’exprimant samedi soir dans un entretien avec l’APS, l’ambassadrice a rappelé que le Sénégal a été réélu et est arrivé premier du groupe Afrique à l’issue du vote, précisant que c’est la quatrième fois qu’il est membre de ce Conseil.
Cuba a obtenu un siège parmi les huit réservés au Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, a-t-elle ajouté, rappelant que son pays ‘’élu pour la cinquième fois’’ est ‘’membre fondateur de cet organe intergouvernemental’’.
Selon elle, dans le cas de Cuba, la réélection a eu lieu malgré les campagnes et les pressions américaines. ‘’Ce qui montre le prestige qu’a gagné l’œuvre essentiellement humaniste de la révolution cubaine’’, s’est félicitée l’Ambassadrice cubaine au Sénégal.
‘’La politique d’hostilité et de blocus des gouvernements successifs des Etats-Unis a été un sérieux obstacle à la pleine jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales des cubains’’, a-t-elle regretté.
Mme Saylin Sánchez Portero a rappelé que Cuba et le Sénégal ont également une tradition de coopération avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme et leur réélection au Comité des Droits de l’homme démontre ‘’la volonté des deux pays de maintenir cette coopération’’.
‘’Partager à nouveau cette adhésion contribuera aux efforts collectifs pour avancer dans ce domaine, en favorisant un dialogue constructif, des approches objectives, sans sélectivité et sans positions discriminatoires’’, a-t-elle estimé.
‘’Les deux pays maintiennent leur attachement aux lois internationales relatives aux droits de l’homme. Dans le cas de Cuba, le pays a ratifié 44 des 61 instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme (72,13 %), ce qui la place dans la catégorie des Etats membres de l’ONU ayant ratifié le plus grand nombre d’instruments de ce type’’, a ajouté la diplomate.
Selon elle, ‘’aucun pays n’est exempt de défis en la matière. Ce qui ne peut manquer, c’est la volonté accompagnée d’une action permanente pour renforcer les stratégies, les lois et les politiques publiques non seulement en termes de promotion et de protection des droits, mais aussi des garanties juridiques de leur exercice effectif’’.