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Oumar Youm veut régulariser le transport clandestin
Publié le mardi 6 octobre 2020  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par SB
Atelier national sur la sécurité routière au Sénégal
Dakar, le 22 juillet 2019 - Un atelier national sur la sécurité routière au Sénégal : “Bilan et perspectives“ s`est tenu, ce lundi à Dakar. Il a été présidé par le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement. Photo: Me Oumar Youm, ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement
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Le secteur du transport sera réglementé et régularisé. Le ministre Oumar Youm, qui était à Touba ce samedi, pour les besoins du Magal, a appelé les chauffeurs et les usagers à la prudence et au respect des gestes barrières. Dans la cité religieuse, il a déclaré la guerre aux transporteurs clandestins, non sans avoir affiché la détermination de l’Etat à régulariser ce secteur.


"Le transport est un service public qui se fait suivant des normes clairement établies. C'est inadmissible que des véhicules dits ‘clandestins’ se permettent de circuler sous les yeux des policiers, des gendarmes, des ministres, sans être inquiétés. Faites la grève, insultez, mais je ne serai jamais d'accord pour que des véhicules de transport circulent sans agrément. Au Sénégal, rien n'est plus simple pour un citoyen disposant d'un véhicule que de se voir attribuer un agrément. Nous en avons marre de ce désordre. Cette situation va créer une insécurité, non seulement routière, mais publique. Comment peut-on laisser les ‘clandos’ vaquer tranquillement à leurs occupations sans réagir ? Il faut réglementer ce métier. Un véhicule dont nul ne connaît le propriétaire peut servir à n'importe quel scandale".

Ce coup de gueule est du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement Oumar Youm. Il procédait au lancement du projet de modernisation des véhicules à Touba.

Tout remonté contre ce type de transport, le ministre déclare que quand on qualifie des transports de ‘’clandestins’’, cela signifie que c’est ‘’illégal et irrégulier’’. Par conséquent, il ne doit pas se faire dans un contexte de sécurité publique menacée de diverses manières. ‘’Nous devons aussi, dans le secteur du transport, faire l’évaluation du diagnostic de vulnérabilité de notre secteur. Et nous avons trouvé que la menace et la fragilité du secteur passent d’abord par le secteur du transport clandestin’’, a-t-il dit.

Mais pour cette régularisation, les propriétaires ont jusqu’au 31 décembre pour se conformer. Cela ne veut pas dire acheter de nouveaux véhicules ; ce sont les véhicules actuels qui sont en cours d’exploitation dans le segment du transport qu’on appelle ‘’transport clandestin’’ qui seront régularisés. Ces véhicules auront un code couleur, c'est-à-dire le vert-blanc. Cela est acté. Ils ont la possibilité, avec leurs véhicules, d’avoir l’agrément, d’avoir des licences d’exploitation de leurs véhicules à l’état actuel. Pour y parvenir, le ministère envisage d’ouvrir un guichet au niveau du ministère, particulièrement au niveau de la Direction des transports routiers, pour recevoir les demandes de régularisation.

A terme, renseigne Oumar Youm, ‘’on régularisera progressivement le parc de transport clandestin pour en faire un parc de transport automobile régulier où l’exploitant est connu, le propriétaire du véhicule est connu, le chauffeur qui exploite est connu. Ça, c’est la moindre des choses, dans une activité qui est de service public’’.

A Touba, le ministre a procédé à la remise de 20 véhicules de 7 places sur un lot de 150 dédiés au transport collectif de proximité dans le département de Mbacké. Ces véhicules visent à améliorer les conditions de déplacement des populations, en particulier celles des populations de Touba. ‘’Ils vont permettre d’avoir un transport moins polluant, un transport plus sécurisé, plus propre, un transport qui permet d’assurer la rentabilité du service. Nous sommes ici pour remettre une vingtaine de véhicules sur un lot de 200 dont 150 sont prévus pour Touba. Progressivement, ces véhicules seront remis une fois que toutes les procédures administratives et financières seront bouclées’’, a-t-il fait savoir.

Pour ce Magal, le ministre a rappelé le port obligatoire du masque et le respect des gestes barrières dans les espaces dédiés au transport. Il a aussi appelé à plus de prudence, plus de responsabilité, en sachant que venir à Touba est un acte de foi. ‘’L’acte de foi ne se fait pas dans le désordre, ni dans la désinvolture’’, conclut le ministre.

Du côté des dirigeants du Regroupement des chauffeurs et transporteurs de la région de Diourbel, on applaudit cette décision ministérielle d’aller en guerre contre le transport clandestin.
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