Qu’est-ce qui peut bien se passer à la Société africaine de raffinage (Sar) ? La réunion du conseil d’administration, qui était prévue hier, n’a pas pu se tenir. Tous les administrateurs se sont présentés, mais Locafrique avait deux représentants. Un du camp du père Amadou Bâ et un autre du camp du fils Khadim. La présence autour de la table de ces deux parties en contentieux a finalement fait capoter la réunion très importante qui devait permettre de valider certains schémas directeurs.
Khadim Bâ, le Directeur général de Locafrique, avait pourtant claqué la porte du Conseil d’administration de la Société africaine de raffinage (SAR), le 24 février 2019. Il avait adressé dans ce sens un courrier au Président du Conseil d’administration (PCA) de la SAR. Le Directeur de Locafrique, détenteur de 34% du capital de la SAR, justifiait cette décision par « l’expansion de son groupe (Locafrique). Depuis, les choses ont ensuite évolué… Mais le fond du problème reste le contentieux familial pour le contrôle de la boîte.
Le père de Khadim, Amadou Bâ, a toujours précisé que la société Carrefour Automobiles dont il est le fondateur, ainsi que lui-même sont propriétaires à 100% de Locafrique. Ce qui revient à dire, en définitive, que Khadim Bâ n’a aucun contrôle des actions acquises auprès de la SAR.
Toutes choses qui avaient motivé la décision d’Amadou Bâ à introduire une plainte contre son fils Khadim Bâ au niveau de la Section Recherches de la gendarmerie pour le délit de cession frauduleuse des actions de Locafrique. Le 13 août 2019, la cour d'Appel de Dakar avait débouté le fils dans un délibéré rendu par le président de la cour d'Appel qui prenait le contre-pied de son prédécesseur Demba Kandji.
Le quotidien "Source A" avait révélé qu'avant d'annoncer sa décision de procéder au retrait de sa ligne de crédit de 250 millions d'euros (163 milliards F Cfa) qu'il avait mise à la disposition de la Société africaine de raffinage, Khadim Ba avait été viré du Conseil d'Administration de la Sar. Non pas par la Société africaine de raffinage. Mais plutôt par son propre père, Amadou Ba.