Au Sénégal, la prise en charge des maladies ostéoarticulaires reste assez problématique. L’hôpital Principal de Dakar a décidé de les passer au laser lors de ses journées médicales pour réfléchir sur tous les aspects liés à la gestion de ces pathologies.
Pour la 15e édition de ses journées médicales prévues du 15 au 17 mai prochains, l’hôpital Principal de Dakar a choisi les maladies ostéoarticulaires. Des experts nationaux et internationaux discuteront sur ces pathologies dans l’objectif de faire leur diagnostic pour mieux favoriser la prise en charge optimale des patients. Selon le médecin-colonel Ibrahima Cissé Diakhaté, président du Comité consultatif de ces journées, ces maladies sont une pathologie qui intéresse la plupart des disciplines médicales. Il explique le choix de ce thème par leurs fréquences et leurs impacts négatifs sur les sujets. «Elles altèrent souvent la qualité de vie des malades, diminuent leur rendement professionnel, mais également peuvent constituer un lourd fardeau pour les soignants et les familles», explique Ibrahima Cissé Diakhaté lors d’un point de presse tenu en prélude à ces journées.
«Sur le plan économique, elles constituent une source considérable de dépenses en santé du fait d’une demande constante de soins et de consommation importante de médicaments souvent coûteux», poursuit-il. Ces journées vont permettre, selon les organisateurs, d’éclairer la population sur leurs aspects épidémiologiques, cliniques, évolutifs et thérapeutiques. «Leur prise en charge est certes coûteuse, mais tout dépend du type et du stade de la maladie», renchérit le médecin.
Par exemple, si l’arthrose qui fait partie des maladies ostéoarticulaires est détectée très tôt, le patient peut être soulagé. Mais il faudra, dit-il, l’accompagner par des mesures préventives pour éviter l’évolution de la maladie. «Si le patient est vu en stade de déformation, là malheureusement il va falloir l’intervention chirurgicale», explique le colonel Diakhaté. Il faut savoir que la prise en charge précoce de l’arthrose, qui vient avec l’âge, passe par la consultation et la radiographie.
A côté des ces pathologies, les panélistes consacreront deux symposiums à d’autres maladies comme la brûlure grave considérée comme traumatique associée à une mortalité élevée dont la prise en charge adéquate est très problématique au Sénégal. «Elle requiert un plateau technique très élevé et des soins médico-chirurgicaux spécifiques et onéreux», indique le médecin lieutenant-colonel Coumba Diouf Niang. Le second symposium portera sur les hépatites chroniques virales qui constituent un important problème de santé publique, particulièrement en Afrique subsaharienne du fait de la gravité des complications pouvant survenir au cours de leur évolution et de la rareté des ressources thérapeutiques disponibles.