Aboubacrine Ndiaye, expert régional du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), a affirmé, samedi, que les capacités de 80 pour cent des sages-femmes de la région de Matam ont été renforcées dans le domaine de la planification familiale (PF), compte tenu du fait que cette région enregistre le plus faible taux de prévalence contraceptive avec un taux de trois pour cent.
‘’80% des sages femmes ont été formés à travers la technologie contraceptive et les méthodes longue durée, et ces renforcements de capacité ont été accompagnés d’équipements pour assurer une offre de service médical de qualité’’, a t-il dit confié dans le cadre d’une campagne de réparation des fistules de quatre jours qui a pris fin samedi.
Selon lui, depuis 2010, l’UNFPA appuie la région médicale de Matam par la prise en charge totale de l’intervention chirurgicale. Depuis lors, ‘’ une quarantaine de femmes ont subi une opération’’, a-t-il indiqué.
‘’[…] en moyenne durant chaque campagne, ce sont 10 femmes qui sont opérées gratuitement de la fistule’’, a-t-il précisé.
Pour ce qui est de la PF, ‘’présentement, l’ONG a eu a financer des journées gratuites d’offre de service qui ont permis à la région médicale de recruter plus de 2000 nouvelles femmes sur les méthodes contraceptives longue durée’’.
La population de Matam est estimée, en 2013, à 588 995 habitants, dont 52% de femmes. En matière de PF, la région a enregistré le plus faible taux de prévalence contraceptive, soit 3%, a rappelé M. Ndiaye.
Le médecin-chef de la région médicale de Matam, Dr Yankhoba Dial, reste tout de même optimiste quant à l’atteinte des objectifs de la région, soit 7 % en terme de prévalence contraceptive d’ici 2015.
‘’Sept pour cent, c’est mettre sous méthode contraceptive 4000 femmes d’ici 2015. On se rend compte que, chaque année, rien qu’avec des journées spéciales d’offre de produits, on parvient à faire 1000 nouvelles adhérentes au programme’’, a dit le Dr Dial.
Cette année, la région médicale est à près de 2000 femmes. ‘’Et si on maintient la cadence, on pourra atteindre l’objectif de 2015’’, a-t-il indiqué, précisant que de nouvelles stratégies vont voir le jour pour régler le problème de rupture des produits contraceptifs.
MF/ASG