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La liste de Touba pour les locales occupe les quotidiens
Publié le mercredi 14 mai 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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La liste non paritaire de Touba, la capitale du mouridisme, continue d'entretenir le débat sur les prochaines élections locales du 29 juin prochain à travers la livraison de mercredi des quotidiens.

"Le ministre de l’Intérieur +valide+ la liste du khalife" général des mourides pour les prochaines locales de juin 2009, en dépit de ce que celle-ci ne respecte pas la parité, renseigne le quotidien Walfadjri. "Abdoulaye Daouda Diallo ne trouve aucun inconvénient à ce que la parité ne soit pas respectée à Touba pour les élections locales à venir", écrit le journal.

"Implicitement, ajoute Walfadjri, il tranche en défaveur de la CENA (Commission électorale nationale autonome) dans son bras de fer avec Touba". Sud Quotidien est sur la même ligne et se fait l'écho de déclarations du ministre de l'Intérieur selon lesquelles ''la liste de Touba est +bien recevable+ d’autant qu'elle répond aux normes de la société sénégalaise''.

"Une manière sans nul doute de légitimer le +viol+ du Code électoral comme de la loi sur la parité, et de remettre à l'endroit la CENA ainsi que les organisations de femmes qui invitaient au respect strict de la loi", note Sud Quotidien. En dépit du "tollé suscité par sa publication", cette liste non paritaire "est en passe de franchir les divers paliers de l'autorité administrative", constate le journal.

"La liste du khalife passe tout haut…", signale pour sa part La Tribune, là où Le Soleil anticipe d'une certaine manière sur la tenue même de ces consultations électorales. Pour ce faire, le journal fait découvrir à ses lecteurs les villes sénégalaises présentant un "enjeu national" dans le cadre de ces élections, citant Dakar, Fatick, Kaolack, Saint-Louis, Dagana, entre autres, soit autant de communes qui "seront suivies avec beaucoup d'attention (…)".

D'autres quotidiens reviennent par ailleurs sur les relations entre le pouvoir et certains cercles de l'opposition. "Au moment où ses ouailles rivalisent d'insolence pour ouvrir le feu sur Wade et Idy qui entonnent la symphonie de la déstabilisation, le chef du clan APR se meut dans un silence profond", souligne Direct Info. A l'appui de sa Une, ce journal fait le constat selon lequel le président Macky Sall "adopte le silence" face aux attaques de son prédécesseur et du maire de Thiès et président de Rewmi, Idrissa Seck.

"Macky Sall répond par le mépris. Certainement, il a assimilé la leçon d'un grand penseur : +Le silence, c'est ma manière de dire du mal et l'indifférence ma façon de faire du mal+", écrit Direct Info, dans son billet du jour, consacré à ce sujet.

Une bataille en cacherait pourtant une autre, à en croire Enquête qui titre "Wade-Idy, l'autre guerre''. "Le statut de chef de l'opposition n'existant pas encore, il est pourtant comme recherché par les deux anciens complices du pouvoir des années 2 000 à travers leurs guerres parallèles contre Macky Sall", explique le quotidien.

S'agissant précisément de Me Abdoulaye Wade, le Premier ministre Aminata Touré révèle que l'ancien président "(…) menace le jour, mais la nuit, il supplie…". "On lui conseille de choisir de bons avocats pour son fils", inculpé et placé sous mandat de dépôt il y a plus d'un an pour enrichissement illicite présumé, déclare le chef du gouvernement dans des propos rapportés par Le Populaire.

Concernant le maire de Thiès et président du parti Rewmi Idrissa Seck, Aminata Touré déclare qu'il "devrait éviter de faire référence aux chantiers de Thiès'', parce que ce sujet s'était terminé à Rebeuss, la Maison d'arrêt et de correction située non loin du centre-ville dakarois, du temps justement du règne de l'ancien président Abdoulaye Wade.

"Il a le droit de critiquer, mais pas une critique de borne fontaine", reprend Mme Touré à la Une du même quotidien, en parlant de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, devenu par la force des choses et de ses critiques répétées, l'un des opposants les plus en vue au régime de Macky Sall.

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