C’est ce mardi 15 septembre que prend fin l’ultimatum de la Cedeao ordonnant à la junte au Mali de céder le pouvoir à un civil. Les Chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale se réunissent aujourd’hui à Accra pour évaluer la situation.
La Cedeao avait donné à la junte malienne jusqu’à pour restituer le pouvoir aux civils sous peine d’un embargo. C’est sur une note martiale que le 57e sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui s’est achevé, lundi 7 septembre dernier qu’elle s’était adressée au Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la junte au pouvoir au Mali, en lui demandant de désigner un président et un premier ministre de transition d’ici au 15 septembre. Pour éviter de nouvelles sanctions de la CEDEAO, la junte enverra ce mardi une délégation à Accra où une rencontre est prévue avec des chefs d’État de l’organisation sous régionale. L’avion est déjà mis à la disposition des membres du CNSP qui feront le déplacement. Le colonel Assimi Goïta qui préside ledit comité pourrait faire partie du voyage. Mais ce n’est pas encore confirmé. Quoiqu’il en soit, la junte semble dans une phase difficile et ne veut surtout pas se mettre à dos la CEDEAO. Mais, le CNSP a commencé, samedi dernier à Bamako et dans les capitales régionales, les concertations sur la transition, premier tour des négociations avant les assises annoncées du 10 au 12 septembre. Parmi les thèmes abordés, la crise scolaire, sanitaire et économique, le chômage des jeunes, l’impunité, la réforme constitutionnelle. La feuille de route de la transition devrait être arrêtée aux assises de la fin de la semaine. Sur la qualité du président de la transition, des régions se sont déjà exprimées. Un militaire, pour les régions de Mopti dans le centre et de Tombouctou dans le Nord. Un civil pour Gao, dans le Nord. Selon des informations, les militaires ont d’abord l’intention d’écouter attentivement leurs interlocuteurs. Ensuite, ils reviendront sur les motivations du coup d’État, pour expliquer ce qui s’est passé ici le 18 août. Sur la question d’une éventuelle remise du pouvoir au civil, les mutins vont faire des propositions de sortie de crise». Reste à savoir comment va réagir la CEDEAO. La réponse dans quelques heures.