Les 15ème journées médicales de l’hôpital Principal de Dakar se tiennent du 15 au 17 mai prochains. Cette année, les échanges vont porter sur les maladies ostéo-articulaires qui se caractérisent par leur caractère douloureux, chronique et invalidant.
Après le paludisme, le diabète, l’hypertension artérielle, la drépanocytose, les urgences et les tumeurs, les accidents domestiques etc., l’édition 2014 des journées médicales de l’hôpital Principal de Dakar portera sur les maladies ostéo-articulaires. Durant trois jours (15-17 mai), des experts nationaux du secteur public et du privé, mais également des experts internationaux venant de la France, des Etats-Unis et de la Guadeloupe vont essayer d’apporter un nouvel éclairage sur les principales maladies ostéo-articulaires, notamment dans leurs aspects épidémiologiques, cliniques, évolutifs et thérapeutiques.
Les maladies ostéo-articulaires sont un groupe d’affections dont la plus fréquente est l’arthrose, une maladie dégénérative avec comme chef de file la gonarthrose des genoux. « Le choix de ce thème se justifie par la fréquence de ces maladies. Elles altèrent souvent la qualité de vie des malades, diminuent leur rendement professionnel, mais peuvent également constituer un lourd fardeau pour les soignants et les familles », a expliqué le médecin colonel Ibrahima Cissé Diakhaté, professeur agrégé du Val-de-Grâce et président du comité consultatif de ces journées.
Sur le plan économique, ces maladies constituent « une source considérable de dépenses en santé du fait d’une demande constante de soins et d’une consommation importante de médicaments souvent coûteux », a-t-il ajouté.
Sur l’ampleur de ces pathologies, le président du comité d’organisation, le médecin lieutenant-colonel Coumba Diouf Niang, par ailleurs chirurgien-orthopédiste à l’hôpital Principal, a indiqué qu’il est difficile d’avancer un chiffre compte tenu du fait qu’il s’agit d’un groupe d’affections. « Les maladies ostéo-articulaires constituent un ensemble d’affections, mais la plus caricaturale et la plus fréquente est l’arthrose. Et donner un chiffre sur les cas d’arthrose au Sénégal, c’est très difficile. Mais ce que l’on sait, c’est qu’il s’agit d’une pathologie dégénérative qui arrivera finalement à tout le monde avec l’âge. Dans ce lot, il y a également les complications liées à la drépanocytose, il y a la fluorose-osseuse qui ne s’attaque pas seulement aux dents mais aussi aux os. Donc avancer un chiffre de cet ensemble serait très hasardeux », a-t-il estimé.
A côté du thème principal, deux symposiums seront organisés. Le premier sera consacré à la brûlure grave qui est une pathologie traumatique associée à une mortalité élevée. Le second symposium portera sur les hépatites chroniques virales qui constituent, d’après le président du comité consultatif, un important problème de santé publique particulièrement en Afrique subsaharienne du fait de la gravité des complications pouvant survenir au cours de leur évolution et de la rareté des ressources thérapeutiques disponibles.
L’autre grand moment de ces journées médicales, c’est sans doute la conférence inaugurale sur les « Nouveaux défis de la médecine militaire à l’horizon 2020 ». Elle sera animée par le médecin général des Armées Jean Debonne qui fut, dans un passé récent, le coordonnateur des services médicaux de l’hôpital Principal de Dakar et chef de la clinique Brevié du même établissement.