Les paysans de la communauté rurale de Coumbacara n’ont plus de soucis à se faire. Les jeunes villageois vont désormais fabriquer sur place leur matériel agricole.
Près de la moitié des jeunes Sénégalais qui sortent de l’école ne trouveront certainement pas de travail. Ce qui constitue un énorme défi pour le gouvernement qui doit redonner de l’espoir à tous ces jeunes. C’est du moins ce que pense Patrick Demilt, représentant délégué de la fondation « La Maison des orphelines » des Pays-Bas qui s’exprimait lors de la cérémonie de présentation du matériel agricole fabriqué par des jeunes de la communauté rurale de Coumbacara. Il a réaffirmé l’engagement de sa fondation qui intervient déjà depuis plus de deux décennies au Sénégal et qui continue d’appuyer les autorités par le financement des petits projets de développement rural. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’appui financier de la Maison des orphelins à l’association Cœurs unis de Coumbacara qui parraine la formation de huit jeunes apprentis. Cette formation, faut-il le rappeler, est le fruit d’un partenariat entre l’association Cœurs unis, le Centre régional de formation professionnelle (Crfp) de Kolda et la Maison des orphelins des Pays-Bas. « Nous appuyons Cœurs unis depuis 2006. Au début, c’était de petits projets ponctuels pour la mise en place de puits villageois et de moulins à mil et à sorgho pour les femmes. Et à un certain moment, nous avons poussé Cœurs unis à faire plus pour aller vers un développement intégré », déclare-t-il. La fondation « La Maison des orphelins » intervient également dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement, la formation professionnelle, l’amélioration de la production agricole, la santé et l’alphabétisation, entre autres.
Le secrétaire exécutif de l’association Cœurs unis, Samba Diamanka, par ailleurs chargé des programmes et projets, salue ce partenariat tripartite entre les trois structures qui a permis à ces jeunes de bénéficier de cette formation. « Nous sommes partis des besoins des populations qui avaient exprimé le souhait de voir leurs jeunes formés à la fabrication de matériel agricole.
Elles étaient parties sur la base d’un constat sur la vétusté du matériel agricole, mais aussi de la rareté et de la cherté de ce matériel. Elles ont proposé une formation des jeunes du terroir à la fabrication des pièces de rechange.
Ce volet a été intégré dans le programme de sécurité alimentaire et d’éducation pour tous et nous l’avons financé pour un coût de 1,036 million de FCFA par an pour une période de trois années que va durer cette formation », déclare-t-il.
A chaque hivernage, ces jeunes retournent dans leurs villages respectifs pour aider les paysans à réparer leur matériel agricole, notamment les charrettes, les râteaux et les bicyclettes.