DAK’ART 2014 : L’Algérie investit la scène africaine #aDakar

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DAK’ART 2014 : L’Algérie investit la scène africaine

Publié le mercredi 14 mai 2014 | Le Soleil

© aDakar.com par MC
Dak`Art 2014, c`est un mois de festivités culturelles
Dakar, le 9 Mai 2014- C`est le top départ d`un mois de forte activités culturelles. Dakar abrite à partir du 9 mai la 11 édition de la biennale (Dakar 2014). La biennale s`est imposée en Afrique comme la plus importante manifestation culturelle. Dossier=2095 et Gallérie=4098

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La biennale de Dakar (Dak`Art) 2014

La 11ème Biennale de l’art africain contemporain (Dak’art) donne à voir des curiosités artistiques. C’est ce que propose le « Pavillon Algérie » qui investit la scène africaine au travers d’une exposition à la Place du souvenir.

L’exposition « La nouvelle scène artistique algérienne », présentée dans le cadre du Dak’Art 2014, met en exergue les œuvres de jeunes artistes. Ceux-ci posent un regard critique sur leur société. Au « Pavillon Algérie », le visiteur tombe sur une série de photographies en noir et blanc mettant en scène les façades de bus. L’auteur de ces œuvres surprend et immortalise des passagers qui fixent leurs regards sur un point. Sur leur visage, les expressions sont diverses. Le visiteur peut aussi admirer trois sculptures à échelle humaine dans une posture réflexive, posées sur des barils de pétrole.
Hicham Belhamiti, l’auteur de ces créations, explique que la première est le penseur Rodin accompagné de son père. « Le penseur, c’est l’évocation de la réflexion et de la contemplation à travers l’histoire. Mon papa et moi, c’est le discours entre générations et les problèmes hérités d’une décennie à l’autre. Le pétrole, énergie maléfique, est source de tous nos malheurs (pauvreté, guerre, pollution, etc.) », explique Hicham Belhamiti.

De son côté, Walid Bouchouchi met en scène la sacralisation du football dans son pays avec un enfant qui a les yeux tournés vers l’écran, la mine gaie et contemplant le spectacle. L’artiste indique que cette adoration du ballon rond n’est pas forcément due à une performance sportive mais plutôt à un mouvement social. Cet engouement général, dit-il, crée ou non une réelle union au sein de notre société et une convergence les jours de victoire.
Quant à Nabila Kalache, ses œuvres montrent une série de clichés de jambes féminines dans diverses positions. Le public pourra apprécier d’autres tableaux aussi intéressants qu’instructifs.
D’ailleurs, Mourad Krinah, artiste plasticien, souligne que cette exposition donne « un aperçu fidèle des formes et démarches pratiquées par une génération posant un regard critique sur leur société, tout en observant avec avidité ce qui se passe au-delà des frontières ». Il estime que c’est une génération qui, sans renier l’apport et l’influence de ses pairs, apporte une rupture radicale avec celle qui l’a précédée. Et cela, avance Krinah, par la vision nouvelle qu’elle porte sur la pratique de l’art.
Pour la 11e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, l’Algérie n’a pas lésiné sur les moyens. Ce pays a mobilisé des dizaines de plasticiens pour une « participation honorable ». Les œuvres exposées ont fini de susciter la curiosité et l’intérêt du public.

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