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La Chine, un modèle de développement, selon un doctorant sénégalais
Publié le mercredi 14 mai 2014   |  Xinhua




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Quand le Sénégalais Ibrahima Niang, doctorant en sociologie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, parle de la Chine et du peuple chinois, il ne tarit pas d'éloges à leur égard en battant en brèche quelques préjugés.

"Quelque part, il y avait tout un discours entretenu sur la Chine et qui faisait penser à l'immensité de sa population qui dépassait le milliard. On ne parlait pas véritablement, de l' effort du peuple chinois, de sa discipline, de son sens élevé du travail, de son amour pour la patrie, de cette volonté farouche du pays de devenir une puissance économique mondiale", affirme-t-il dans une interview accordée à Xinhua.

Le Sénégalais de 35 ans sait de quoi il parle. Il est en train de préparer une thèse de doctorat sur le thème : "Les relations entre l'Afrique et la Chine d'hier à aujourd'hui à la lumière du cas du Sénégal : enjeux, contexte et prospective".

De surcroît, il suit aussi des cours de chinois depuis deux ans à l'Institut Confucius de Dakar, qui lui a permis en 2013 de participer à un camp d'été à Beijing et à Shenyang en Chine pendant trois semaines.

Bien avant ce bain dans la culture chinoise, Ibrahima Niang a commencé à s'intéresser à la Chine. Pour les besoins de son diplôme de maîtrise, il avait présenté un mémoire sur l'impact des commerçants chinois dans l'économie sénégalaise.

M. Niang dit avoir trouvé, lors de son séjour en Chine, un pays en plein changement.

"C'est un pays qui est en perpétuelle déconstruction et construction. Les Chinois sont véritablement dans le renouvellement de leurs infrastructures, de leurs industries. Et, c'est un pays qui a aussi atteint un niveau de développement assez respectable", soutient-il.

Pour lui, l'Afrique qui cherche à construire son développement, a beaucoup à gagner dans sa coopération avec la Chine.

"Mais, il faudra que l'Afrique soit bien organisée pour saisir véritablement cette opportunité, car les Chinois sont bien organisés, ils savent où ils vont et comment ils comptent y aller", souligne-t-il.

Selon lui, pour tirer profit de cette coopération sino- africaine, les Etats africains ont intérêt à s'unir en vue de discuter d'une seule et unique voix avec la Chine, mais aussi avec les autres grandes puissances du monde.

"Pour parler avec un même continent, est-ce qu'on doit discuter avec 54 chefs d'Etat ? Les Africains doivent savoir que l' émiettement de leurs décisions, et la petitesse même de leurs territoires ne leur permettent pas de pouvoir négocier avec des Etats aussi grands (que la Chine). C'est impossible", fait remarquer M. Niang.

Il estime en outre qu'aucun pays africain ne pourra se développer à partir seulement de son territoire, car, souligne-t- il, "le développement est aussi lié au marché qui doit être composé de millions de personnes pour pouvoir absorber toute la production".

Dans un proche avenir, le sociologue sénégalais envisage d' aller poursuivre ses études et recherches postdoctorales en Chine. Il compte surtout y rencontrer, dans le cadre de ses travaux, les communautés africaines établies en Chine.

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