Au Sénégal, la rentrée était au ralenti mardi 1er septembre dans les universités du pays. Fermées depuis la mi-mars à cause de la pandémie de coronavirus, elles rouvrent progressivement. Les autorités universitaires ont proposé une rentrée « graduelle » : trois groupes d’étudiants, répartis par niveaux, doivent successivement reprendre les cours en présentiel. Les autres groupes suivront leurs cours à distance. Mais dans les faits, cette reprise a été timide à l’université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar.
De notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Quelques étudiants lisent ou discutent à l’ombre sur des bancs. Pas d’agitation de rentrée. On entend surtout les oiseaux. Pour Abdou Sarr, 22 ans, en Master 2 à la faculté des Lettres et sciences humaines, la reprise ne s’est pas passée comme prévue : « J’avais cours à 10 heures. Je suis allé dans la salle. Malheureusement, il n’y avait pas le prof et il n’y avait pas aussi beaucoup d’élèves. Je n’ai pas d’explication, c’est très bizarre. »
« Nous sommes en période de crise »
Pendant ce temps-là, à la faculté des Sciences, quelques étudiants fabriquent du gel hydro-alcoolique. Mais les amphis sont vides. Le doyen, professeur Mamadou Sidibé, est impatient : « L’enseignant, quand il voit les étudiants, il est très heureux. Ils nous manquaient beaucoup. »... suite de l'article sur RFI