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Statut de l’opposition et de son chef : Pastef dénonce une tentative de division
Publié le mercredi 2 septembre 2020  |  Enquête Plus
Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Sonko, leader du Pastef
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Le parti d’Ousmane Sonko s’insurge contre le débat sur le statut de l’opposition et de son chef et conteste les informations parues à ce sujet. Les ‘’patriotes’’ pensent que le seul but de la manœuvre est de diviser l’opposition.

La question très attendue du statut de l’opposition et de son chef n’a pas encore été abordée par la Commission politique du dialogue national. Seulement, elle commence à soulever des vagues au sein de la classe politique et risque de fragiliser l’opposition sénégalaise. Le Pastef - Les ‘’patriotes’’ estiment que cette question n’est pas une priorité pour le peuple sénégalais. Qui, dit-on, est occupé à mener un combat pour sortir de l’impasse socio-économique ‘’dans laquelle le gouvernement actuel l’a mis par son incompétence et sa cupidité’’.

Ainsi, Ousmane Sonko et ses camarades considèrent qu’une discussion autour de la désignation du chef de l’opposition constitue un point introduit par le pouvoir, dans le seul but de diviser l’opposition. ‘’Il convient de préciser que notre parti n’est nullement intéressé par la position de chef de file de l’opposition et n’a jamais été en discussion ou en négociation avec une quelconque frange de l’opposition (encore moins du pouvoir) sur cette question’’, précisent-ils dans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’.

Pour les ‘’patriotes’’, le meilleur gain politique qu’un parti politique puisse avoir, c’est celui qui lui a été accordé par le peuple souverain et non un privilège issu de tractations politiciennes avec des conséquences budgétaires et sur le dos du peuple sénégalais. Le parti d’Ousmane Sonko croit d’ailleurs que le vrai chef de l’opposition, c’est celui qui est reconnu comme tel par le peuple et non le statut offert ‘’sur un plateau d’argent par un pouvoir usurpateur et illégitime’’.

Le Pastef fustige, par conséquent, les informations parues dans la presse d’hier relatives à une réunion du Front de résistance nationale tenue ce dimanche 30 août sur la question du statut de l’opposition à débattre prochainement dans la Commission politique du dialogue national. ‘’Il est apparu aujourd’hui (hier) dans la presse des informations totalement contradictoires avec les conclusions de ladite réunion. Certains médias, en s’appuyant sur des sources de mauvaise foi, ont publié des informations contraires aux positions défendues par nos plénipotentiaires présents, mais également en déphasage avec le contenu du compte-rendu qui nous a été envoyé par courriel par le coordonnateur du front qui a présidé la rencontre’’, fustigent les ‘’patriotes’’.

Ils accusent : ‘’Aucun vote n’ayant eu lieu, aucune position d’aucun parti n’ayant été révélée durant toute la réunion, les motivations de ceux qui ont informé cette presse sont révélatrices d’un comportement d’une certaine opposition accusée d’entretenir des relations coupables avec le pouvoir.’’

Ousmane Sonko et ses partisans considèrent, à cet effet, que l’information divulguée n’est, à leurs yeux, rien d’autre qu’une entreprise de manipulation que des politiciens en mal de popularité ont sournoisement orchestrée pour divertir le peuple sénégalais et pour détourner la classe politique des vraies questions qui intéressent les Sénégalais.

Désignation du chef de l’opposition : Préférence pour l’échelon législatif

Ainsi, Ousmane Sonko et Cie se veulent clairs sur la question : ‘’Cette mesure n’a aucune importance pour les Sénégalais et ne doit pas être une priorité pour la classe politique. Un chef de l'opposition décrété n'est chef que de lui-même, son parti et, peut-être, sa coalition.’’ Les ‘’patriotes’’ suggèrent également, comme il est de coutume dans la majorité des démocraties, que la désignation du chef de l’opposition se fasse à partir de l’échelon législatif. ‘’Cette option se justifie par le fait que le chef de file de l’opposition dans les systèmes politiques où il est consacré, porte la voix de l’opposition sur des questions d’intérêt national. Ainsi, nous estimons que la représentativité de l’Assemblée nationale est celle qui reflète le mieux les dynamiques en cours dans notre pays et, à ce titre, elle constitue le lieu par excellence des débats, compromis, accords et désaccords entre gouvernement et opposition, notamment au moment du vote des lois’’.

Le Pastef propose enfin que toute décision sur le statut de l’opposition et celui de son chef ne puisse rétroagir pour régir des faits qui lui sont antérieurs et ceci, quel que soit l’échelon électoral retenu (Présidentielle ou Législatives). ‘’S'ajoute à l'argument juridique de la non-rétroactivité que toutes les élections organisées par le pouvoir actuel l’ont été en écartant une grande partie des leaders de cette opposition et au moyen de manipulations frauduleuses du fichier électoral. Nous considérons donc que ces élections ne peuvent en aucun cas servir de base légitime pour désigner un chef de file de l’opposition’’.

Sonko et ses partisans rappellent ainsi qu’en décidant de répondre aux concertations politiques, dans le cadre du Front de résistance nationale, ils n’ont jamais été dans une logique de défendre des positions personnelles. ‘’A ce jour, toutes les positions que nous avons défendues dans ce cadre ne poursuivent qu’un seul objectif : doter notre pays d’un système politique qui lui permet d’organiser des élections libres et transparentes. À aucun moment, il n’a été question, pour Pastef-Les Patriotes de défendre des positions dans lesquelles il espère un gain autre que celui qu’il pourrait obtenir du peuple’’.

HABIBATOU TRAORÉ
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