«C’est un tissu de mensonges orchestré par un politicien en perte de vitesse et qui veut discréditer et briser l’élan des mouvements citoyens qui sont bien vus du côté des populations». C'est l'une des réactions que nous avons relevées auprès de leaders de mouvements citoyens issus de la banlieue après les propos du leader du Bcg sur la «location» de récépissés à laquelle des «partis minables» se livreraient au profit de «tristes sires où à des mouvements opportunistes, moyennant une contrepartie financière qui varie entre 500 000 et 1 million de francs Cfa» (voir notre édition d'hier).
Ne jugeant pas nécessaire de répondre à des «affirmations gratuites» et «dénouées de fondement», nos interlocuteurs qui ont requis l'anonymat ont appelé le Sg du Bcg à «fournir des preuves tangibles» de ce qu'il dit. Cette sortie de Dias s'explique par le fait que «son parti peine à voir la lumière du jour» face à des mouvements citoyens «généralement bien vus par les populations» et qui «font peur aux membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar.»
Selon l'un d'eux, «des études réalisées au niveau de la banlieue dont nous avons les résultats ont montré que cette coalition BBY va peiner pour dépasser la barre des 45% lors des élections locales du 29 juin 2014.» Qualifiant le Bloc des centristes Gaïndé de «parti dépourvu de représentativité politique», ces leaders clarifient : «Les mouvements citoyens n’ont même pas les moyens pour payer de telles sommes.
Puisque la loi (leur) interdit d’aller sous la bannière de candidatures individuelles, il fallait qu’ils cherchent une alternative. Nous n'avons déboursé aucun franc, c’est des partis politiques biens connus du landernau qui nous ont donné leurs récépissés. Et gratuitement», a précisé un leader de mouvement.
Les quelques rares leaders de partis politiques interrogés n’ont pas voulu s’attarder sur «de tels propos» car «il n’y a pas de quoi fouetter un chat pour des paroles venant d'un type comme Jean Paul Dias».