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Enquête Plus N° 874 du 13/5/2014

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Que risque Wade avec cette déclaration: «Je peux renverser Macky Sall à tout moment»
Publié le mercredi 14 mai 2014   |  Enquête Plus


Abdoulaye
© Agence de Presse Africaine par EAG
Abdoulaye Wade visite la Grande mosquée mouride en construction à Dakar
Me Abdoulaye Wade s`est rendu, ce dimanche 5 mai, à la grande mosquée en construction sur son initiative sur le site de l`ex terrain foyer. Photo: Abdoulaye Wade, ancien chef de l`Etat du Sénégal


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L'idée de coup d’État, que l'ancien président Abdoulaye Wade a agitée comme une possibilité qu'il pouvait exploiter depuis sa retraite française, continue de faire du chemin dans la tête du Vieux. Cette fois, c'est à Jeune Afrique qu'il a lâché la bombe, déclarant sans sourciller, dans une interview parue dans le numéro de cette semaine du magazine : ''Je peux renverser Macky Sall à tout moment.'' Si l'entreprise est plus difficile à dire qu'à faire, même pour l'Africain le plus diplômé du Caire au Cap, la déclaration peut avoir des conséquences fâcheuses pour son auteur.

Pourtant, le long séjour de l'ancien président Abdoulaye Wade en France, après sa défaite de mars 2012, avait fait s'estomper la clameur d'une traduction en justice pour haute trahison, longtemps agitée par ses contempteurs même durant son magistère. Aujourd'hui qu'il est revenu au pays, décidé à faire libérer son fils par tous les moyens, même les plus subversifs, du moins en paroles, d'aucuns remettent sur le tapis les casseroles qu'il traîne et qui peuvent l'envoyer devant le juge politique, en l'occurrence la Haute Cour de justice.

En tout cas, la surenchère remarquée entre le président Macky Sall et son prédécesseur n'augure rien de paisible. Le premier excluait récemment, dans une interview au journal Le Monde, toute médiation dans le volet Karim Wade de la traque des biens mal acquis, alors que le second, vendredi dernier, à la mosquée Masaalikul Jinaan, lui disait qu'il n'était pas un roi et ne pouvait tout faire.

Et quand Mambaye Niang, proche du chef de l’État, met sur la table un projet que trois députés vont porter pour proposer l'abrogation de la loi Ezzan, laquelle avait amnistié les crimes politiques, dont celui relatif à l'assassinat du juge constitutionnel Me Babacar Sèye, disons que la guerre risque d'être totale...

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