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Cheikh Tidiane Gadio charge la CEDEAO: “C’est insensé d’étrangler le Mali parce qu’on veut l’aider“
Publié le mardi 25 aout 2020  |  Autre presse
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des affaires étrangères
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Cheikh Tidiane GADIO s’est prononcé sur la situation qui prévaut au Mali. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous Abdoulaye Wade a déclaré qu’il est insensé pour la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) de punir le Mali parce que des officiers ont pris le pouvoir.

L’ancien ministre des Affaires étrangères sénégalais n’est pas content de la CEDEAO quant aux décisions qu’elle a prises pour le Mali. En effet, Cheikh Tidiane GADIO a égrainé le long chapelet des problèmes qui minent ce pays d’un peu plus de 19 millions d’habitants qu’est le Mali : « Le Mali pays essentiel de la communauté extrêmement important. Le Mali est en guerre, Mali attaqué par le Coronavirus, le Mali est menacé d’effondrement et de désintégration en plusieurs états, le Mali victime de séparatisme ; le Mali qui connait une crise économique très sévère à cause de la combinaison de tous ces facteurs. »

Ajoutant : « Vous décidez de prendre ce pays, de le mettre sous embargo, de fermer les frontières, en réalité de punir le Mali parce que des officiers ont pris le pouvoir. C’est totalement insensé de punir un pays, en fait d’étrangler un pays parce qu’on veut l’aider, d’étrangler un pays parce qu’on veut le soutenir. Etrangler le Mali, le mettre à genou, mettre son économie à genou, faire souffrir son peuple. C’est inacceptable, c’est inimaginable. »

De fait, le Mali a subi un coup d’état militaire le dimanche 18 août 2020. Les militaires ont contraint le président élu Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) à la démission même s’ils ne l’ont pas dit ouvertement. Pour rappel, le pouvoir d’IBK était menacé. Tiraillé de part et d’autre par les manifestations d’un peuple qui aspire à un mieux-être. La CEDEAO appelée en renfort pour trouver une issue à la profonde crise qui minait le pays a brillé par son échec.

le pouvoir d’IBK était menacé. Tiraillé de part et d’autre par les manifestations d’un peuple qui aspire à un mieux-être.
Cependant, elle a bombé le torse quand il a été question de prendre des sanctions contre pays sous le prétexte que les militaires ont renversé l’ordre constitutionnel. Ainsi, les Chefs d’Etat ont tenu ne rencontre par visio conférence au cours de laquelle ils ont décidé parmi tant d’autres sanctions :

« la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes de ses États membre avec le Mali et suspend le Mali de tous les Organes de décision de la CEDEAO avec effet immédiat, conformément au Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel ». Ce sont ces actions qui ont menées l’ancien ministre des affaires étrangères sous Abdoulaye Wade à sortir de son mutisme et à charger la CEDEAO.
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