La menace du président Sall et de sa formation politique de procéder à l'abrogation de la loi Ezzan et de traduire en justice Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck, ainsi que les polémiques autour de la liste pour les locales du Khalife de la cité religieuse de Touba dominent la une des journaux parvenus mardi à APA.
‘'Macky Sall prépare une 2ème traque'', titre l'Observateur selon qui le pouvoir compile des dossiers pour traduire d'anciens ministres de Wade devant la Haute Cour de justice.
Le journal informe que le déclenchement de la procédure est retardé par des calculs d'ordre politique.
Pour Rewmi Quotidien, Macky sall a mis ‘'en branle la machine judiciaire'' afin de traduire ''Wade à la Haute Cour de justice'' et d'amener Idrissa Seck à s'expliquer devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite.
Le journal Enquête revient aussi sur la menace qui pèse sur Wade et Idy.
Il note également trois députés de l'Alliance pour la République (APR) promettent sous peu une proposition de loi abrogeant la loi Ezzan afin de permettre un nouvel éclairage sur la mort du magistrat Babacar Sèye en 1994, ainsi qu'une poursuite pour enrichissement illicite contre le maire de Thiès.
A ce sujet, Le Populaire affiche à sa une : ‘'Des épées sur les têtes de Me Wade et Idy''.
La Tribune, pour sa part, fait état de la réaction des jeunes de l'APR (‘'apéristes''), suite aux sorties de Wade et d'Idrissa Seck contre leur leader. Selon eux, ‘'Wade et Idy méritent la prison'', écrit La Tribune.
L'As parle aussi de la ‘'riposte des jeunes républicains'' et à ce propos, un spécialiste du droit, le Pr Ndiack Fall, affirme que ‘'cela n'aura aucun impact sur le dossier''.
Beaucoup de réactions sont notées dans les journaux sénégalais, après la sortie de Me Abdoulaye Wade dans l'hebdomadaire Jeune Afrique.
Sur cet entretien, Enquête fait état de la menace répétée de coup d'Etat par Me Wade et titre : ‘'Me Wade au Galop : Je peux renverser Macky Sall à tout moment… ‘'
‘'Non, président Wade, vous ne pouvez pas renverser Macky Sall'', lui répond, dans une contribution publiée dans Le Soleil, El Hadji Hamidou Kassé, un des conseillers du chef de l'Etat.
Toujours dans Le Soleil, Me Moussa Diop, leader du Mouvement alternance générationnelle, déclare : ‘'Wade est comptable de tout ce qui est arrivé à son fils''.
Dans un entretien accordé à La Tribune, le porte-parole de l'Alliance des forces et progrès (AFP), Dr Malick Diop, soutient qu'''Avec son expérience, Wade gagnerait à régler des conflits plutôt qu'en à créer''.
La presse sénégalaise s'est aussi largement intéressée au débat autour de la liste pour les locales du Khalife général des mourides qui serait non conforme à la loi sur la parité.
Sud Quotidien y revient et évoque le statut spécial de la cité religieuse de Touba.
Il arbore cette titraille : ‘'Statut spécial de Touba : Le Khalife brandit le titre foncier'' et donne la parole au Dr en droit-chercheur au département de droit public à l'Université de Dakar, Nfally Camara, qui constate à son tour :'' Octroyer un statut spécial à Touba, c'est ouvrir une boîte de pandore''.
Selon Rewmi Quotidien, face à cette situation, ‘'Touba va peaufiner son statut spécial''.
Le Quotidien, pour sa part, s'intéresse au nouveau scandale à la police et informe que Ibrahima Diagne, un agent de l'Ocrtis, arrêté par la section de recherches avec des boulettes de cocaïne, ‘'mouille sa hiérarchie''
Sur un tout autre plan L'As parle de la torture dans les prisons et titre : ‘'Amnesty international épingle le Sénégal''.
Le Sénégal est cité ce domaine, au même titre que l'Ethiopie, la Gambie, le Kenya et le Soudan.