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Elections locales : Sonko et ses alliés exigent de Macky une date
Publié le mardi 18 aout 2020  |  Le Quotidien
Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Sonko, leader du Pastef
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La mise entre parenthèses du dialogue politique à cause du coronavirus installe le doute chez les partis politiques. La coalition Jotna invite le chef de l’Etat à fixer une date pour les Locales. Mais Ousmane Sonko et ses camarades considèrent de toute façon que c’est la démocratie, dans son ensemble, qui est «mise en quarantaine».

La tenue des élections territoriales est suspendue aux conclusions du dialogue politique. La coalition Jotna/Patriotes pour l’alternative ne cache pas ses inquiétudes. Ce regroupement de partis, auquel fait partie Pastef de Ousmane Sonko, va même plus loin en exhortant le président de la République à «prendre un décret pour fixer la date des prochaines élections territoriales (municipales et départementales) conformément au principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales et aux dispositions de l’article L.63 du Code électoral». A défaut, la conférence des leaders de la coalition Jotna considère le «silence coupable» de Macky Sall comme une «décision implicite d’un énième report» des Locales prévues au plus tard le 28 mars 2021.
Et dans leur communiqué, Bruno D’Erneville, Mohamed Ayib Daffé et autres promettent de s’opposer «fermement à tout nouveau report antidémocratique et ce, par tous les moyens démocratiques». Parce que, soulignent-ils, les citoyens «n’en peuvent plus de l’incompétence et de la gabegie foncière d’élus locaux inféodés au régime et dont le mandat est arrivé à terme depuis 2019».
De toute façon, Ousmane Sonko et ses alliés constatent que «la démocratie, notamment dans ses dimensions élémentaires (élections, liberté de manifestation, d’expression…), est mise en quarantaine illimitée sur le fondement de prétextes fallacieux». Avant d’ajouter : «Les rapports de la Commission nationale dialogue politique soumis à l’approbation du chef de l’Etat sont en souffrance. Le processus électoral reste de fait suspendu aux désirs partisans du monarque républicain et aux manœuvres dilatoires de la coalition présidentielle. Aujourd’hui, rien ne peut justifier qu’une telle situation soit maintenue et par conséquent empêcher les citoyens d’exercer leurs droits politiques les plus fondamentaux au chapitre desquels figure le vote, fondement de toute démocratie».
La coalition Jotna estime par ailleurs que le Covid-19 a fini de «mettre à nu les incohérences» de notre politique sanitaire et les «carences» de notre système de santé. Et ce, relève-t-elle, malgré le «dévouement» et «l’abnégation» des agents du secteur de la santé qui abattent un «travail remarquable». Au total, ajoutent-ils, c’est la stratégie de lutte adoptée par le gouvernement elle-même qui «s’avère incapable de contenir et de faire reculer la pandémie».

hamath@lequotidien.sn
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