La pandémie de Covid-19 continue toujours de se propager dans la communauté sénégalaise. A Mbour, les forces de l’ordre ont investi le territoire, pour inciter les gens à respecter les mesures barrières. Le commissaire central Mandjibou Lèye ne compte pas laisser de répit aux récalcitrants.
La propagation de la pandémie de Covid-19 ne semble pas ébranler les Sénégalais, en particulier les Mbourois. Malgré les cas communautaires notés chaque jour un peu partout dans le pays, certaines personnes ne semblent pas concernées par l’ampleur du fléau autour d’elles. Entre la distanciation physique, le port du masque, le lavage des mains et le refus des rassemblements, les populations affichent un relâchement total face au coronavirus.
A Mbour, des opérations ponctuelles sont effectuées pour pousser les gens à respecter ces recommandations ou, à défaut, en dissuader certains qui seraient tentés de suivre l’anti-modèle.
Selon le commissaire de la police centrale de Mbour, ‘’le bilan des dispositions prises par le ministre de l'Intérieur est en exécution au niveau des communes de Mbour et de Saly, avec un effectif assez conséquent d'éléments en tenue comme en civil du corps urbain, de la brigade de recherches et du groupement mobile d'intervention réunis’’.
Dans ce sens, Mandjibou Lèye informe que la police est en alerte et s’est déployée avec un bon nombre d'éléments sur le terrain. ‘’Ainsi, nous travaillons de jour comme de nuit au niveau des plages, des lieux publics tels que les marchés, les gares routières, dans les centres commerciaux, etc.’’, renseigne le commissaire.
D’ailleurs, indique-t-il, ‘’même les rues sont investies par les forces de l'ordre et cela a donné un bilan probant, dans le courant du mois du juillet, avec 697 personnes interpellées pour non port du masque. Et pour le mois d'août, on est à 432 personnes interpellées entre le 1er et 12 août. Donc, nous sommes effectivement bien présents sur le terrain, pour le travail qui nous revient’’, martèle le commissaire Lèye.
Dans cette dynamique, le commissaire rappelle que ces stratégies de dissuasion doivent pousser les populations à respecter les gestes barrières pour stopper la propagation de la pandémie sur toute l’étendue du territoire sénégalais. ‘’Évidemment, nous leur faisons payer une amende de 6 000 F pour un masque qui coûte 200 F et je pense que c'est une manière de les décourager, parce que si, pour le simple fait de ne pas porter le masque, on vous fait payer une amende, cela veut dire tout simplement qu'il y a le choix à faire entre respecter le port du masque ou payer l'amende’’, fait-il comprendre. Il précise : ‘’D'ailleurs, il y a un débat juridique entretenu par les puristes qui s'interrogent sur la base l'égale de cette décision administrative consistant à leur faire payer une amende. Moi, je réponds à ces gens-là que même si la situation d'exception qu'on a vécue, avec l'état d'urgence, n'est plus, il y a un délit de mise en danger de la vie d'autrui. Donc, ils méritent d'être interpellés et déférés.’’
Pour lui, ‘’nous sommes en face d'une maladie invisible et un ennemi juré du monde entier. Alors, au lieu de laisser les gens prendre la décision de mettre en danger la vie des Sénégalais, il revient aux forces de sécurité et de défense que nous sommes, et à l'Etat en premier d'ailleurs, de prendre ses responsabilités’’, soutient le commissaire de la police centrale de Mbour. Qui martèle : ‘’Nous effectuons des opérations afin d'obliger les Sénégalais, plus particulièrement les Mbourois, de porter leur masque et d’éviter également que les rassemblements se fassent.’’