Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Conseil Supérieur de la Magistrature : Souleymane TELIKO en mode politicien
Publié le samedi 15 aout 2020  |  walf-groupe.com
Ouverture
© aDakar.com par DG
Ouverture d`un atelier sur le renforcement de l`indépendance de la justice
Dakar, le 28 juin 2019 - Un atelier sur le renforcement de l`indépendance de la justice sénégalaise s`est ouvert, ce vendredi 28 juin 2019, à Dakar. Y ont pris part des acteurs du pouvoir judiciaire, la société civile et la tutelle. Photo: Souleymane Teliko, président de l`UMS
Comment


Le 11 août dernier, les magistrats ont désigné leurs représentants élus au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) comme le détermine le décret 2019-1299 du 14 Aout 2019 relatif aux modalités de désignation et de fonctionnement du CSM.

A l’issue du scrutin et des opérations de dépouillement, Souleymane TELIKO, avec 64 voix, a été déclaré membre élu titulaire du CSM. Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) devance de plus trente voix son seul adversaire, en l’occurrence Serigne Modou DIAKHATE déclaré élu membre suppléant du CSM.

Pour réussir cette prouesse, Souleymane TELIKO n’a pas fait moins que les politiciens professionnels. En effet, à moins de quarante-huit heures du scrutin, le Président de l’UMS s’est fendu d’un communiqué « interne » pour s’insurger contre l’affectation du magistrat Ngor DIOP, anciennement Président du tribunal d’instance de Podor devenu conseiller à la Cour d’appel de Thiès. «Le magistrat Ngor Diop, président du Tribunal d’instance de Podor, a été affecté à la Cour d’appel de Thiès en qualité de conseiller par la procédure de consultation à domicile prévue par l’article 6 de la loi n° 2017-11 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature. Cette procédure, qui ne se prête à aucune possibilité d’échanges entre les membres du conseil, ne devrait être utilisée qu’à titre exceptionnel. En effet, la lettre et l’esprit de l’article 6 précité ne l’autorisent que pour des cas d’urgence avérée et relativement à des fonctions qui ne sont pas des postes de responsabilité. Par conséquent, l’affectation du M. Ngor Diop n’aurait jamais dû intervenir par cette voie », indique l’UMS dans un autre communiqué rendu public.

Pourtant, selon nos informations, la procédure qui a abouti à l’affectation du magistrat Ngor DIOP est enclenchée au tout début du mois de juillet dernier. Et, en tant que membre du Conseil, Souleymane TELIKO a été consulté. Reste maintenant à savoir pourquoi il a attendu la veille du scrutin des magistrats pour en parler. Était-ce pour se dresser comme le défenseur des magistrats afin d’obtenir leur vote ? Dans tous les cas, son communiqué « interne » a été décisif. Donné perdant avant le scrutin, nous signale-t-on, il s’en est sorti haut la main.

Commentaires