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Le Soleil N° 13188 du 13/5/2014

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Taux d’intérêt juges prohibitifs : Les clients des banques crient leur désarroi
Publié le mardi 13 mai 2014   |  Le Soleil


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La CENTIF travaille sur des dossiers de blanchiment d`argent
La CENTIF travaille sur des dossiers de blanchiment d`argent


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Quand la Banque centrale demandait une baisse de la marge d’intérêt
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), qui annonce régulièrement la baisse de ses taux directeurs, c’est-à-dire le pourcentage auquel elle loue l’argent aux banques de crédit, n’a jamais caché son désir de voir ces dernières répercuter ses efforts sur les taux d’intérêt appliqués à la clientèle. A la suite de l’annonce de baisse de ses taux directeurs de 25 points de base fondée sur l’appréciation de la balance des risques, en juin 2012, l’institution invitait les huit pays membres à des mesures de baisse des taux d’intérêt.
Déjà le 30 novembre 2012, elle s’était réunie avec les responsables des Associations professionnelles des banques et établissements financiers de l’Uemoa (Apbef), à son siège de Dakar sur la question. La Bceao avait simplement demandé aux établissements de crédit de revoir à la baisse leur marge d’intérêt, mais les deux parties n’avaient pas trouvé un terrain d’entente, préférant poursuivre la réflexion sur ce sujet. « La réflexion va se poursuivre », avait lancé Cheikh Tidiane Ndiaye en tant que président de l’Apbef. Le gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné, déclarait à son tour que « la question reste à examiner ». Le communiqué de la Bceao sanctionnant cette rencontre s’est voulue clair : le gouverneur Koné a appelé les établissements de crédit à « renforcer les règles de transparence de l’accès de la clientèle à l’information et à appliquer un juste prix des services bancaires ». Les Apbef ont juste « pris acte de la nécessité d’adapter rapidement leur stratégie de tarification des services bancaires aux mutations ayant affecté l’environnement interne et externe de leurs activités ». Les professionnels des banques et établissements financiers n’avaient pas caché leurs appréhensions en émettant des préoccupations. Ils demandaient la mise en place de dispositifs de maîtrise des profils d’emprunteurs, mais aussi la nécessité d’améliorer l’environnement des affaires, notamment en reconnaissance de leurs droits de créanciers, d’équité fiscale et de visibilité sur les orientations économiques d’ensemble. La question préoccupe le président Macky Sall, lui qui dénonçait « l’application usurière de taux d’intérêt prohibitifs sur les crédits agricoles, les crédits à l’habitat social et les crédits pour la lutte contre la pauvreté en faveur des femmes et des jeunes», en novembre 2012, lors du symposium marquant le 50ème anniversaire de la Bceao. « Il y a la nécessité de baisser les taux d’intérêt. Cela me préoccupe fondamentalement, surtout en faveur des jeunes et des femmes », avait-il ajouté.


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