L’hippopotame de Gouloumbou, (Tambacounda - dans le fleuve Gambie) a allongé sa liste de victimes ce week-end. Les dernières sont deux hommes de nationalité malienne qui ont succombé à leurs blessures, suite à une attaque, portant à vingt-cinq (25) le nombre de personnes tuées par la bête. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable présente aux familles éplorées ses sincères condoléances tout en invitant les populations vivant le long du fleuve à plus de vigilance et à respecter l’habitat de l’espèce pour éviter de tels incidents à l’avenir.
Oumar Diarra Courbambey et Mamadou Sanago, deux pêcheurs saisonniers, de nationalité malienne, ont succombé à leurs blessures les 07 et 10 mai 2014, suite à une attaque d’hippopotame. Ces incidents malheureux ont eu lieu dans le fleuve Gambie, dans la communauté rurale de Sinthian Coundara, dans l’arrondissement de Boconto, dans le département de Vélingara. Selon des informations, avec la mort de ces deux pêcheurs âgés respectivement de 45 et 25 ans, le nombre victimes de l’animal, dénommé «l‘hippopotame de Gouloumbou», s’élève désormais à vingt-cinq (25).
Dans un communiqué daté d’hier lundi 12 mai 2014, «le ministre de l’Environnement et du Développement durable et l’ensemble des agents, présentent aux familles éplorées leurs sincères condoléances». Les deux pêcheurs maliens «qui ne connaissaient probablement pas les biefs où vivent les hippopotames, sont les dernières victimes enregistrées», précise le document.
Selon la source, l’hippopotame est «espèce intégralement protégée» par la loi. «L’hippopotame, compte tenu de sa disparition dans plusieurs régions est classé depuis 1986 par le code de la chasse et de la protection de la faune comme espèce intégralement protégée. La perte de son habitat et le braconnage qu’il subit ont réduit de façon drastique sa population au Sénégal. Les hippopotames sont également perturbés par les pêcheurs qui les poussent jusque dans leurs derniers retranchements».
Seulement, déplore le texte, «cette attitude des pêcheurs a poussé ces animaux sauvages à défendre leur territoire et leur progéniture». Pis, «les femelles suitées deviennent alors particulièrement agressives vis-à-vis des personnes», informe la même source. C’est pourquoi, «face à une telle situation, nous invitons les personnes vivant le long du fleuve à plus de vigilance et de respecter l’habitat de l’espèce pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent», conseille le ministre.
L’hippopotame de Gouloumbou, qui en est à sa vingt-cinquième (25ième) victime, inquiète les populations riveraines du fleuve Gambie dont la pêche est l’une des principales activés. Des acteurs de la société civile de Tambacounda appellent à l’aide des autorités étatiques qui sont invitées à prendre des mesures pour sécuriser les populations.
«La protection de l’environnement est certes importante mais l’environnement n’est pas au dessus de l’humain. Si, dans la protection de l’environnement, on porte atteinte à des vies humaines, il faudrait que les services de l’environnement prennent leurs responsabilités, en encadrant cette bête qui est dans ce fleuve, pour protéger les populations», a laissé entendre Bengali Diallo, de la Plateforme des acteurs non étatiques, dans ferloo.com.