L'accord de pêche entre l'Union européenne et le Sénégal ne souffre d'aucune contestation, selon le chef de la délégation de l'Union européenne, Dominique Dellicour. qui est intervenu, hier, sur les ondes de la Rfm.
La signature du nouvel accord de pêche entre l’Union européenne et le Sénégal est décriée par un bon nombre d’acteurs du secteur, notamment, le Gaipes (Groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal) et les pêcheurs artisanaux.
Pourtant, cet accord entre l'Union européenne et le Sénégal s'est fait dans les règles de l'art, si l'on en croit le chef de la délégation de l'Union européenne au Sénégal, Dominique Dellicour. Sur les ondes de la Rfm, l'ambassadeur de l'UE a affirmé que c'est un mauvais procès qui est fait à l'Union européenne sur cette affaire. Selon la chef de la délégation de l'UE, l'accord entre les deux parties ne concerne que le thon.
Dans un communiqué récent, l’UE précisait : ‘’L'accord ne concerne essentiellement que les espèces de thons tropicaux présentes dans l'océan atlantique’’, notamment le ''Listao'' qui est l'espèce ciblée en priorité par les opérateurs européens pour l'approvisionnement des conserveries. Concernant le Merlu, expliquait le document, ''l'inclusion de deux chalutiers de fond a tenu compte de l'état du stock en question et des potentiels de captures estimées''.
''Il est important de noter qu'aucun accès pour les navires européens n'a été négocié pour les petits pélagiques, ni pour les espèces démersales côtières, ni pour les crevettes profondes, ceci afin de pleinement respecter les recommandations scientifiques et les orientations politiques en vigueur : pas d'accès aux démersaux côtiers, car il n'existe pas de reliquat exploitable ; les petits pélagiques sont réservés à la pêche artisanale, vu leur importance en tant que base de l'alimentation et comme source de revenus'', insistait l'Union européenne.
Il s'agit d'un accord ayant valeur de Traité international entre les Parties contractantes, à savoir les institutions de l'Union européenne et les autorités du Sénégal qui ont la compétence pour négocier et conclure de tels traités, soutenait toujours l'UE. Toutefois, ‘’l'obligation de débarquer les captures dans le port de Dakar ne s'applique qu'aux canneurs’’, et ces ‘’débarquements et les activités des canneurs européens seront encadrés par l'accord de pêche et soumis à toutes les règles de suivi, contrôle et surveillance qui y sont prévues’’.
‘’En tout état de cause, les débarquements effectués à Dakar par les navires de l'Union européenne contribuent pour une très grande part à l'activité économique de cet important port de pêche’’, rassurait l’UE.