Necotrans a versé deux milliards de F CFA (3 millions d'euros) au Port autonome de Dakar au titre du ticket d'entrée prévu par le cahier des charges, cinq mois après avoir remporté, en pleine controverse, une concession de 25 ans sur un terminal vraquier.
Necotrans semble décidé à tourner la page. Le groupe français a remis, le 9 mai dernier, un chèque de deux milliards de F CFA (3 millions d'euros) au Port autonome de Dakar (PAD) au titre du ticket d'entrée prévu par le cahier des charges. L'attribution de la concession du terminal vraquier du môle 8 du PAD au groupe de logistique français, en novembre 2013, avait provoqué une levée de boucliers.
Le syndicat des entreprises de manutention des ports du Sénégal (Sempos) avait notamment dénoncé une "nébuleuse" entourant l'attribution de marché, estimant par ailleurs que le concessionnaire n'avait aucune expérience dans ce domaine. Il a fallu des négociations et des concessions - notamment l'augmentation de la part réservée au secteur privé local dans le projet au-delà des 20% du capital requis par la loi - pour faire baisser la tension.
Sang neuf
"Nous comptons réaliser une remise à niveau des infrastructures du Port autonome de Dakar, dans le respect strict des normes environnementales. Et un matériel de dernière génération devrait arriver dans les six mois. Ce qui va entraîner des recettes supplémentaires pour le port et le maintien du plein-emploi", a promis Yves-Marie Dulioust, le directeur régional de Necotrans, lors de la cérémonie de remise du chèque.
En effet, dans le cadre de la concession - d'une durée de 25 ans - accordée au groupe français, le concessionnaire a la charge de mobiliser des investissements de l'ordre de 40 milliards de F CFA (environ 61 millions d'euros) pour la modernisation du système d'exploitation portuaire.
Le directeur du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté, a, dans la même veine, mis en exergue les mutations attendues. Selon lui, la concession apportera plus de compétitivité aux acteurs portuaires. "Les manutentionnaires ne devront plus payer des redevances domaniales et il n'y aura pas de pertes d'emplois. En plus, les normes environnementales seront respectées", s'est-il réjoui.