Papa Massata Diack brise en fin le silence. Accusé en même temps que son père, Lamine Diack, dans l’affaire de corruption et de dissimulation de dopage, l’ancien conseiller marketing à la fédération de l’Athlétisme (IAAF) nie toutes ces accusations. Selon lui, c’est un complot pour salir l’ancien patron de l‘IAAF.
Le procès ouvert contre le Sénégalais Lamine Diack et quatre autres personnes pour corruption est une mise en scène. Tel est l’avis de Papa Massata Diack, par ailleurs présumé complice dans cette affaire. Invité de nos confrères de la 2STV, Diack fils se dit confiant par rapport au verdict attendu le 16 septembre prochain.
« Tout le monde connait Lamine Diack pour sa probité. Il a été conservateur de la propriété foncière ici à Dakar pendant 5 ans, il a été maire de Dakar, il n’y a pas un seul lopin de terre qui appartient à Lamine Diack. C’est de l’aberration. Le mensonge est tellement gros, ils ont persévéré dans ce mensonge. Parce qu’on leur a dit qu’un coach, ect, Lamine Diack aurait négocié de dissimulation de cas de dopage contre deux contrats de sponsoring et avec un contrat de télévision ».
Par rapport au mandat d’arrêt international lancé contre lui, Papa Massata Diack déclare : « Je ne le crains pas, ce mandat. Parce que les motifs évoqués dans ce mandat ne se sont pas avérés être vrais. Le procureur financier avait dit qu’on payait de l’argent sur des comptes pour une société appartenant à Papa Massata Diack à Singapour. Ils sont allés à Singapour, ils ont vu rien du tout, absolument zéro pendant 4 ans et demi d’enquête. Aucun virement de Russie sur Singapour ».
Diack fils de révéler que l’Etat du Sénégal les soutient dans cette affaire contrairement à ce que croient beaucoup de Sénégalais. « L’Etat a respecté tous nos droits », a-t-il fait savoir. Avant de remercier le ministre de la Justice et le procureur de la République. « J’ai eu écho du soutien qui a été apporté par l’ambassadeur du Sénégal en France. Dès que monsieur Diack a été entendu le dimanche, le lundi, ils se sont présentés », s'est-il réjoui.
Absent durant tout le procès en raison de la fermeture des frontières, Diack fils a été condamné par contumace à 5 ans de prison, d'une amande d'un peu plus de 320 millions de F Cfa et un mandat d'arrêt international à son encontre.