Le technopôle a abrité, samedi 10 mai, la journée mondiale des oiseaux migrateurs. Cette manifestation a permis aux spécialistes d'établir le lien entre la nécessité de conserver le site du technopole, la survie des oiseaux et l'existence du quartier des Maristes.
La journée mondiale des oiseaux migrateurs a été célébrée avant-hier, samedi 10 mai, au Technopôle. La Direction des Parcs nationaux, accompagnée de certains de ses partenaires, a saisi cette occasion pour organiser une visite suivie d’un point de presse pour éclairer le rôle de sites comme le Technopôle appelés zones humides.
Cette journée a permis au directeur de Cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, de saluer le travail fourni par les experts et les volontaires pour préserver des zones humides, à l'instar du Technopôle. « La célébration de cette journée révèle l’importance capitale, quand on sait qu’à Dakar le béton pousse de partout », a déclaré Mama Maissa Tine.. Et d'ajouter: « Avoir une zone pareille en milieu urbain représente une opportunité et nous devons tout faire pour arriver à préserver cette zone. Les activités qui peuvent être développées sur ce site pourront bénéficier à l’ensemble des Dakarois. Je pense que Dakar manque d’espace et certaines activités ludiques pourraient permettre aux familles pendant les week-ends de pouvoir décompresser».
Le colonel Soulèye Ndiaye, directeur des parcs nationaux a démontré le lien qu’il y a entre le technopôle qui est un lieu d’habitat des oiseaux migrateurs et certains quartiers de Dakar. Selon lui : « le technopôle est la démonstration écologique par rapport aux cités nous entourent parce que le technopôle sert d’éponge. Si on faisait disparaitre le technopôle, c’est sûr que tous ceux qui ont des maisons sur les Maristes vont aussi partir parce qu’il faut absolument que cette eau soit stockée quelque part car avec le goudron et le béton partout, nous avons créé les conditions pour les inondations». Mais le directeur des parcs nationaux a tenu à saluer des partenaires tels que l’association Nature-communautés-développement(Ncd) et Wetlands international entre autres.
Gabin Agblonon, chargé de projet à Wetlands international a déclaré qu’ils sont sur le terrain pour trouver des solutions et des réponses aux problèmes soulevés. Ainsi, leur organisation sensibilise-t-elle les populations et organise-t-elle des sessions de renforcement de capacité pour contribuer à l’amélioration de la biodiversité.
Adrien Coly, le président de Ncd pense que c’est le déficit de communication qui explique l’ignorance des populations sur les revenus que peuvent générer la conservation du technopôle. Soulignant que des milliers de touristes qui aiment les oiseaux se déplacent chaque année pour les suivre les oiseaux, il signale que si le site n’est pas bien conservé les oiseaux s’en iront et les touristes dotés de moyens financiers importants avec eux. D’où la nécessité pour l’État et les populations de prendre soin du technopôle. Cette manifestation, de l’avis du directeur de cabinet du ministre de l’environnement et du développement durable, a réussi à sensibiliser des non initiés qui, comme lui, ne connaissaient pas le rôle des oiseaux migrateurs et l’importance qu’il ya à conserver le technopôle dans un très bon état.