Le Mali et le Sénégal sont des pays limitrophes. La frontière terrestre entre le Mali et le Sénégal, longue de seulement 419 km, est la plus « petite frontière internationale du Mali », avec une distance entre les deux capitales de moins de 2 000 km. Une promiscuité territoriale mais également, sociopolitique, qui avait poussé l’ancien ministre d’état, garde des sceaux, ministre de la justice du gouvernement Wade, Ahmadou Sall ; à déclarer sur un média sénégalais ce lundi, que si la crise politique au Mali dégénérait, le Sénégal en serait indubitablement impacté.
« Si le Mali tombe, le Sénégal aussi…»
Depuis 2012, le Mali a du mal à contenir une rébellion armée qui a d’abord émergé dans le nord, avant de s’étendre au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins. Une situation qui s’était progressivement détériorée pour mettre à genou, un pays déjà économiquement affaibli. Il y a quelques jours, ces mêmes problèmes économiques ; additionnés à des problèmes d’insécurité, et des faits actés de corruption au sein de la classe dirigeante du pays ; ont suscité de violentes manifestations de populations pour réclamer la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta en poste depuis 2013.
Le week-end dernier, la répression de ces manifestations aurait fait, selon les médias locaux, plusieurs blessés, avec des cas signalés de décès. Une situation hautement délétère qui selon ; Me Amadou Sall, ancien ministre sénégalais et aujourd’hui responsable d’une formation politique de l’opposition ; devrait être suivie de très près.
Invité ce lundi matin sur une chaine de télévision sénégalaise l’avocat avait tenu à dire son inquiétude sur la détérioration de la situation politique à Bamako, et l’urgence du rôle que Dakar devrait jouer, ne serait-ce que par autoconservation, pour permettre un retour rapide au calme. Car avait souligné Me Amadou Sall, « si le mali tombe, le Sénégal, la Mauritanie, et bien d’autres pays tomberont aussi ».