Le ministre des Energies et du Pétrole, Mouhammadou Makhtar Cissé, a présenté, ce jeudi, lors d’un sommet organisé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), des propositions de relance du secteur énergétique en Afrique.
Mouhammadou Makhtar Cissé a exposé dans son discours les conclusions issues de la table ronde ministérielle sur les impacts de la Covid-19 sur les systèmes énergétiques africains, tenue à la fin du mois de juin dernier.
"La transition vers les énergies propres" est le thème de ce sommet mondial par visioconférence.
"Au sortir de la table-ronde consacrée à l’impact de la COVID-19 sur le secteur énergétique africain, les participants ont convenu qu’il est plus que jamais nécessaire de mettre en œuvre des politiques publiques avisées", a rappelé le ministre.
Ils se sont aussi entendus sur la nécessité de "renforcer les investissements pour accélérer la transformation économique du continent, (...) garantir une énergie suffisante, fiable et à un coût abordable pour tous et enfin (...) mener une transition énergétique inclusive, juste et durable".
Selon Mouhammadou Makhtar Cissé qui a pris part à ce sommet organisé par visionconférence, les participants ont salué les progrès accomplis ces dernières années dans de nombreux pays africains dans le sous-secteur de l’électricité.
Cependant, il indique qu’ils ont fait part de "leurs inquiétudes liées au fait que la pandémie et les chocs économiques mondiaux qu’elle provoque, mettent à rude épreuve la résilience du secteur de l’énergie dans toute l’Afrique".
"En effet, la crise de la COVID-19 a ralenti fortement les progrès en matière d’accès à l’énergie et les mesures de confinement menacent les projets de développement. L’urgence de renforcer et d’accélérer les projets sous-régionaux, voire régionaux a été notée comme solution", a-t-il dit.
Pour M. Cissé, la crise a aussi touché le sous-secteur du pétrole et du gaz.
A ce propos, les participants relèvent que la pandémie a perturbé les marchés mondiaux et entraîné une baisse soudaine et brutale des recettes d’exportation, la conséquence étant que "plusieurs investissements prévus pourraient être reportés ou annulés".
"Aussi, la persistance des incertitudes crée-t-elle de nouveaux risques et donne lieu à des difficultés en termes de sécurité et de durabilité à plus long terme", a ajouté le ministre.
Mouhammadou Makhtar Cissé et les participants à la table ronde ont aussi souligné que les mesures de confinement prises, notamment dans beaucoup de pays, peuvent entraîner des retards parfois conséquents dans les plannings de développement de plusieurs projets pétroliers et gaziers.
"Il devient alors impératif de développer les expertises locales et de créer des synergies pour faire face aux situations de force majeure", ont proposé les participants.
"Nous avons également convenu qu’il urge de sécuriser les approvisionnements en énergie de l’Afrique grâce notamment à des infrastructures de stockage suffisantes et modernes", a indiqué M. Cissé.
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