Mor Ngom MinDepuis l’échec de la conférence de Copenhague en 2009, les Etats se sont fixés comme objectif de limiter le réchauffement climatique à deux degrés. Depuis lors, peu d’actions concrètes ont été posées.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mor Ngom, a fait hier un vibrant plaidoyer pour la hausse par les bailleurs de fonds des financements alloués à l’adaptation des Pma aux changements climatiques. C’était, à la cérémonie de clôture de la Conférence ministérielle du groupe des pays les moins avancés (Pma) francophones sur les changements climatiques. Selon le ministre, l’objectif mondial d’adaptation devrait être associé à l’objectif global de lutte contre le réchauffement. Aujourd’hui, les coûts d’adaptation requièrent un soutien financier et technologique. Or, il se trouve que les financements actuellement disponibles pour l’adaptation sont jugés insuffisants. C’est sans doute pourquoi le ministre Mor Ngom a recommandé à ses homologues d’Afrique francophone d’explorer d’autres moyens par lesquels le fonds vert climat peut améliorer sa prévisibilité. Pour le ministre sénégalais, la question relative au financement a toujours constitué la cheville ouvrière des négociations sur le climat. C’est dans cette optique que les pays développés sont invités à prendre des engagements ambitieux sur leurs contributions concernant le fonds vert climat, mais surtout à les rendre effectives d’ici à la conférence des parties de Paris prévue en 2015. L’urgence réside d’ailleurs dans la manière de mettre en place un mécanisme permettant d’évaluer les ressources financières nécessaires pour atteindre l’objectif de la limitation du réchauffement climatique à deux degrés. Les Pma préparent activement les négociations sur le climat prévues au sommet mondial de haut niveau (New-York, septembre 2014) et à la conférence des parties de Paris prévue en 2015. Leurs discussions ont globalement tourné autour de la nécessité d’adopter une position commune car, pour la première fois, l’accord qui concernera tous les pays devra être légalement contraignant et suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement du globe à 2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle. C’est la raison pour laquelle le groupe des Pma réuni à Dakar sous l’égide de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) a tenu à adopter une démarche dynamique et responsable pour ne pas être en reste à l’heure du bilan. Ce processus nécessitera à coup sûr la mise en place d’une organisation institutionnelle particulière et d’outils de mesure, de rapportage et de vérification pour tous les éléments relatifs aux changements climatiques.