L’initiative G20 de suspension des services de la dette entre juin et décembre 2020 a divisé le continent en deux parties : ceux qui y ont souscrit, au nombre de 23 et ceux qui ont décliné au nombre de 13. Les premiers estiment que la mesure évaluée globalement à 12,1 milliards de dollars n’est pas suffisamment intéressante sur le plan financier et les exposent à une dépréciation de leurs notes. Les seconds font siens le proverbe africain qui dit que “poisson attrapé avec la main est plus sûr que poisson sous le pied” et signent.
13 pays n’ont pas souscrit
Par exemple, le Nigeria a renoncé à signer, se privant de 107 millions de dollars équivalents à moins de 0,1% de son PIB. En guerre civile depuis 1992, la Somalie a décliné l’offre du G20. Autre pays à ne pas avoir souscrit à la mesure, le Sud Soudan, indépendant depuis 2011 et où la Banque Mondiale indique aucun paramètre d’appréciation de la note. La Guinée Bissau et le Libéria ont aussi décliné l’offre qui ne leur aurait rapporté que 0,1% de leurs PIBs soit respectivement 900 000 dollars et 1,8 million de dollars. Le Rwanda et son profil d’endettement à risque modéré est dans la même situation, renonçant à une mesure qui ne lui aurait rapporté que 12,6 millions de dollars soit 0,1% du PIB. Le Bénin a aussi décliné l’opération qui lui aurait fait gagner 13 millions de dollars soit 0,1% de son PIB. Refus aussi relevé chez le Burundi, qui aurait ainsi renoncé à 0,1% de son PIB soit l’équivalent de 3,9 millions de dollars.... suite de l'article sur Autre presse