Le Premier ministre Aminata Touré a indiqué samedi que le gouvernement fera des efforts pour recruter des sages-femmes dans les limites qu'imposent les ressources publiques
''Malgré les besoins du personnel des hôpitaux, près de 2500 sages-femmes sont au chômage et prés de 300 sortent des écoles chaque année. Face à cette situation, le gouvernement fera des efforts en matière de recrutement selon les limites qu’imposent les ressources publiques’’, a-t-elle dit.
S’exprimant lors de la Journée internationale des sages-femmes, Aminata Touré a invité le secteur privé, les collectivités locales et les collectivités de bases à accompagner le gouvernement ''dans cette dynamique de mise en valeur de nos ressources humaines''.
Cette journée organisée par l’Association nationale de sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFES) est axée sur le thème ’’Accélérer la cadence pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement en matière de santé : le Sénégal a besoin de sages-femmes aujourd’hui plus que jamais’’.
''Malgré les avancées notées, notre pays reste encore loin du niveau auquel le gouvernement veut le hisser. Malgré les efforts de l’Etat et des communautés, l’atteinte des Objectifs du millénaire de développement en matière de santé reste encore très difficile’’, a souligné Aminata Touré.
Selon elle, cette situation sera relevée grâce à l’engagement du chef de l’Etat Macky Sall qui ''compte donner à la santé toute l’attention requise dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques''.
''Un accent particulier est mis sur la protection du couple mère enfant qui se trouve au cœur de la politique de santé. Celle-ci prend en charge les problématiques majeures en matière de formation, de recrutement de personnel, de construction d’établissement de santé qui contribueront à améliorer la performance de notre système de santé’’, a dit le Premier ministre.
Le Sénégal comptabilise près de 600 décès maternels et 200 000 grossesses non planifiés chaque année, a indiqué le chef du gouvernement, soulignant que 60% de ces décès auraient pu être évités ''avec un personnel suffisant, un plateau technique convenable et un accès démocratique aux services de santé notamment pour les couches les plus défavorisées''.
''Nous avons tous le devoir de nous donner la main pour mettre fin à cette situation pour au moins deux raisons'', a relevé Aminata Touré.
''La première est d’ordre morale et la seconde purement économique puisse qu’on estime à 15, 5 milliards de dollars, la perte sur la productivité potentielle du monde qui est liée à la mortalité de la mère et du nouveau né pendant la grossesse et l’accouchement’’, a-t-elle expliqué.