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Les Eaux et Forêts dans la tourmente
Publié le lundi 15 juin 2020  |  sudonline.sn
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© AFP par Rebecca Blackwell
Les forêts du bassin du Congo représentent 90% des forêts tropicales en Afrique et environ 80% de la biodiversité africaine
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La protection de la bande des filaos est du ressort du service des Eaux et Forêt du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Seulement, la brigade des Eaux et Forêt n’a pas les moyens suffisants pour faire face aux agressions.

Selon le Colonel Baïdy Bâ, Directeur des Eaux, Forêts, Chasse et Conservation de la nature, il y a une insuffisance du personnel forestier présent sur la bande, la difficulté dans la mobilité des agents. Ils n’ont pas de matériels adaptés, de ressources pour l’entretien et la réparation. A ce problème vient se greffer aussi une confusion des textes juridiques (Code forestier, Code de l’urbanisme, Droit coutumier, …) dans la gestion de la bande de filaos.

Par ailleurs, souligne-t-il, les ressources allouées au service forestier de la zone sont insuffisantes. La difficulté d’établir une surveillance moderne de la bande par des drones et la divagation du bétail avec comme conséquence la coupe des jeunes sujets par les bergers sont d’autres difficultés rencontrées par les soldats de la nature. Il y a également un déficit de communication sur les aires protégées, en général, et la bande de filao, en particulier, souligne le Colonel Baïdy Bâ. A l’en croire, pour des agressions faites à la bande des filaos, 67 procès-verbaux ont été dressés en 2019. Les transactions, quant-à elle, varient de 150.000 F CFA à 500.000 F CFA.

La Police forestière a effectué 150 sorties. Le Colonel Baïdy Bâ, indique qu’à cause de sa proximité avec la mer, la zone des Niayes fait l’objet d’une très grande convoitise de la part des promoteurs touristiques et immobiliers. C’est pourquoi, les collectivités locales qui longent le littoral, (Dakar – Saint-Louis), ainsi que les chefs de villages sont constamment sollicités par ces promoteurs pour des affectations de terrain. Il s’y ajoute des coupes frauduleuses d’arbres dans la bande de filao, des empiètements de terrains agricoles sur la bande boisée, la divagation des animaux domestiques, l’érection de campements de transhumants qui se sédentarisent progressivement et l’érection de villages de pêcheurs. Un danger qu’il relève, c’est le prélèvement du sable dunaire par les charretiers ; ce qui entraine le déchaussement des arbres, l’ouverture de carrières de sable non réglementées et les concessions d’habitat octroyées par d’autres services de l’état.

En outre, il y a les projets de désenclavement de la ville de Dakar et la zone des Niayes par des projets routiers qui risquent d’impacter négativement la bande boisée. C’est l’exemple du troisième volet du projet d’extension de la Voie de dégagement Nord (VDN).
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