Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article
Santé

Transparence et tracabilité dans la gestion du Comité de suivi du “Force-Covid-19“: Les gages du général François Ndiaye
Publié le vendredi 12 juin 2020  |  Sud Quotidien
Rencontre
© aDakar.com par PL
Rencontre entre le Ministre de la Santé et le Comité de suivi du “Force-Covid-19“
Dakar, le 14 mai 2020 - Le ministre de la Santé et de l`Action sociale a rencontré, ce jeudi 14 mai 2020, le Comité de Suivi du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID-19 (Force-Covid-19).
Comment


Les conditions sont réunies pour assurer la transparence et la traçabilité dans la gestion du fonds de riposte contre les effets du Covid-19 («Force Covid-19»). L’assurance est du président du Comité de suivi des opérations dudit fonds, le général de Division François Ndiaye. Face à la presse hier, jeudi 11 juin, au Bulding administratif Mamadou Dia, le général Ndiaye a relevé qu’au Sénégal, «il y a beaucoup plus de pauvres que l’on imagine».

«Nous avons une stratification assez étoffée pour nous assurer d’une gestion transparente et d’une traçabilité des finances publiques dans la gouvernance du «Force Covid-19». Le général de Division François Ndiaye, président du Comité de suivi des opérations du fonds «Force Cocivd-19» est formel. Lors d’un point de presse qu’il a animé hier, jeudi, sur les activités menées par ledit comité depuis avril, il est revenu sur les contours de leur mission qui se veut «civique», imposant «un devoir de dialogue, de partage et de transparence».

Et des visites ont été effectuées par les membres du comité de suivi dans sept (7) régions frontalières avec des pays voisins, de Guinaw-rails à Dakar, en passant par Diembering, a Ziguinchor, Goudomp à Sédhiou, Salémata dans la région de Kédougou, Ranérou, (Matam), Kidira (Tambacounda), et Kalifourou, à Kolda. Un travail de terrain qui leur a permis d’avoir un «tableau de bord avec des données réelles» sur les bénéficiaires du Fonds de riposte contre les effets de la Covid-19. Et ces tournées vont reprendre dans les prochains jours, avec en ligne de mire la visite des 45 départements et quelques-unes des 552 communes du pays.

«IL Y A BEAUCOUP PLUS DE PAUVRES QUE L’ON IMAGINE», AU SENEGAL

Le général de Division François Ndiaye estime que la mission de collecte de données menée par le comité devrait permettre d’avoir «une meilleure cartographie de la pauvreté et de la vulnérabilité dans le pays», notamment durant la période post-Covid et d’ouvrir la voie à «une transformation structurelle» de l’économie nationale «tout en améliorant la gouvernance sanitaire». Cela suppose la stabilisation du Registre national unique (RNU). Et la mise en place du comité de suivi est «une opportunité» pour le Sénégal pour corriger ces imperfections notées dans le déroulement des activités qu’il supervise, relève-t-il.

Pour le général Ndiaye, il faut tenir «un langage de vérité» aux populations, concernant l’aide alimentaire destinée aux ménages vulnérables dont le montant est de 69 milliards de F CFA ; donc, moins de 2% sur les fonds concernent ce volet. «Il ne faut pas donner aux populations de faux espoirs. Tout le monde ne peut pas être servi… On a l’impression que les 1000 milliards ne concernent que l’aide aux populations. On ne parle que du riz, on ne parle même pas du savon qui arrête la Covid-19. C’est vrai que c’est (le riz) une denrée vedette très populaire, mais le montant alloué à l’aide alimentaire, c’est 69 milliards F CFA. 69 milliards sur 1000, cela ne fait même pas 2%.», dira-t-il en réponse à des questions sur des «dysfonctionnements» constatés pendant l’identification des ayants-droit et l’omission de certains ménages vulnérables. Avant de révéler «qu’il y a beaucoup plus de pauvres que l’on imagine» au Sénégal.

MACKY AJOUTE 100 MILLE MENAGES DE PLUS

Toutefois, il a reconnu, qu’«à ce jour, les kits ne sont pas encore complets. Il y a un registre unique qu’il faut quand-même stabiliser parce qu’il n’est pas fiable. S’il n’est pas fiable, il faut le dépoussiérer. Il y a des doublons, des gens décédés qui y sont toujours sur les listes. Il y a des omissions, des exclusions. Et ce registre est fiable à 93%, et c’est un registre qui date de 2013. Depuis, il y a eu beaucoup d’évolution. Tous les gens qui sont sur la liste d’extension devraient recevoir leurs kits. Dans ce RNU, il y a 588 mille 045 ménages», a-t-il estimé. D’ailleurs, «pour combler le gap», le chef de l’État, Macky Sall, a décidé d’ajouter cent mille ménages à la liste des bénéficiaires, portant le quota à 1,1 million de ménages. Interpellé sur la question des per diem qui auraient été prévus pour les membres du comité, il a dit que ces derniers ont tous accepté de travailler dans le «bénévolat».

Mieux, il n’existe pas aussi d’indemnité de session à payer aux membres du comité de suivi, répondra-t-il. Non sans préciser que la somme de 107 millions de F CFA considérée par certains comme une rémunération des membres du comité est destinée uniquement aux dépenses liées à la technique et à la logistique de l’instance qu’il dirige. Créé le 17 avril par le président de la République, Macky Sall, le comité de suivi du «Force Covid19» a pour mission «de relever tout manquement dans l’organisation, de faire un suivi des opérations par des vérifications sur place et sur pièce, d’évaluer l’impact qualitatif du soutien des secteurs d’activités affectés par une traçabilité des fonds alloués, d’apprécier la perception des populations». Au terme de sa mission, un rapport final sera transmis au président Macky Sall.
Commentaires