Tous les grands clubs européens de football sont en en train de revenir sur le terrain, ce jeudi soir c’est au tour de l’Espagne, avec un derby entre Séville FC et Betis. Tous donc, sauf les Français. Cette exception française fragilise le modèle économique des clubs tricolores, alertent les professionnels. La pandémie de coronavirus les met-elle en danger de mort ?
Les chiffres sont effrayants : à la fin de cette saison, tronquée pour cause de coronavirus, les clubs cumuleront une perte estimée à un milliard 200 millions d’euros, à mettre en rapport avec un chiffre d’affaire d’environ 2 milliards pour la saison précédente. Des confrères crient au loup et annoncent déjà des faillites en cascade. Impossible estime Vincent Chaudel, le fondateur de l’Observatoire du sport business, car le gendarme des finances du foot français veille au grain. Cette autorité -la Direction nationale du contrôle de gestion- oblige chaque année les clubs à éponger leurs pertes, via des rallonges du propriétaire du club ou des coupes dans les dépenses. Il n’y aura donc pas de faillite spectaculaire dans l’hexagone mais un phénomène beaucoup plus dangereux prévient l’expert : l’érosion de la compétitivité des clubs français.