La Covid-19 continue sa progression un peu partout dans le monde. Au Sénégal, le virus a non seulement fait 41 morts, mais il a bouleversé l’ordre social et causé une crise qui a mis à l’arrêt plusieurs secteurs de l’économique. Une situation qui a accentué la pauvreté chez certaines couches vulnérables d’où la mise en place de la Force Covid-19 pour assister ménages et acteurs de l’économie.
Dakar, Thiès et Diourbel, trois régions dans la zone rouge
Selon les chiffres rendus publics par le ministère de la santé et de l’action sociale, 3348 cas positifs ont à ce jour été recensés depuis l’irruption de la Sars-Cov-2 dans le pays et 41 patients sont décédés. Dakar, Thies et Diourbel les régions restent les plus touchées. Avec 2461 cas, la capitale Dakar enregistre le plus grand nombre de cas, ce qui la place dans la zone rouge. Elle est suivie des régions de Diourbel (367 cas) et Thiès (114 cas) .
L’économie paralysée par la crise
L’économie sénégalaise comme dans beaucoup d’autres pays est frappée de plein fouet par la crise causée par la pandémie de la Covid-19. A cela s’ajoutent les mesures de restriction qui ont quasiment bloqué les activités économiques (Transport, tourisme, agriculture…) Un programme de résilience sociale a ainsi été mis en place afin d’assister le secteur privé et autres acteurs de l’économie mais aussi les ménages.
Une population qui peine à recevoir l’aide alimentaire
Au total 69 milliards ont été débloqués par l’Etat du Sénégal pour atténuer la souffrance des sénégalais et les encourager à rester chez eux afin d’arrêter la propagation du virus. Mais aujourd’hui, la gestion de l’aide alimentaire confiée à Mansour Faye, ministre du Développement communautaire, est couronnée d’échec. La distribution de ces denrées destinées aux populations impactées par le coronavirus traîne toujours. A l’état actuel des choses, Mansour Faye révèle que “4 régions ont reçu en globalité leurs quotas de riz et 7 régions la totalité du kit alimentaire”.
La peur se saisit des populations qui s’opposent à l’inhumation de morts Covid.
La communication faite autour de la pandémie de la Covid-19 avec des communiqués aux allures d’une proclamation de résultats du Baccalauréat ont fini de semer la psychose chez les populations qui fustigent souvent un déficit de communication et de manque de transparence dans la gestion de la crise. A Malika et Diamaguene Sicap Mbao, deux localités de la banlieue de Dakar, les populations se sont opposées à l’inhumation de personnes décédées de la Covid-19 de peur d’êtres contaminées. Mais la réalité est indubitable. Toutes les dispositions sont prises pour enterrer les morts selon des règles strictes d’hygiène sanitaire avec le concours des éléments du service d’hygiène, des sapeurs pompiers et d’agents de la Croix rouge. Et l’application stricte des règles barrières et des mesures de prévention ne sont pas toujours le fort de ces villes ciblées en zone rouge. Le Gouvernement n’ab de cesse de les rappeler au moment où ces populations concernées cherchent comment survivre de cette pandémie. A la limite, on essaye toujours de vivre avec le virus comme l’a si bien dit le Chef de l’Etat mais comment peut-on vivre avec un voisin sournois qui vous attaque sans qu’on le voit venir. Là est toute la question !