Le Premier ministre a procédé hier au lancement du Projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du lac de Guiers (PREFELAG). Grâce à cette initiative, les apports en eau passeront de 1,2 milliard de m³ en 2012 à 2,1 milliards en 2018, au bénéfice surtout de 110 villages riverains du lac de Guiers.
Alors qu'elles vivent autour de la plus importante réserve d'eau douce du pays, les populations riveraines du lac de Guiers n'ont pas accès à l'eau potable. Mais, à en croire le Premier ministre, cette injustice sera bientôt réparée.
En effet, le chef du gouvernement a soutenu hier que 110 villages situés autour du lac de Guiers seront desservis en eau potable, grâce au Projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du lac de Guiers (PREFELAG). Aminata Touré s'exprimait au cours de la cérémonie de lancement officiel du PREFELAG.
"La mise en œuvre du projet dont la responsabilité est confiée à l'Office du Lac de Guiers (OLAG) permettra à cet effet de rétablir les équilibres sociologiques du lac de Guiers et participera également à la réduction de la vulnérabilité des hydro-systèmes face aux changements climatiques", a déclaré le Premier ministre. Le coordonnateur du projet, Amadou Bocoum, par ailleurs Directeur général de l'OLAG, a indiqué que le PREFELAG va permettre une optimisation en apport d'eau qui passera de 1,2 milliard de m³ en 2012 à 2,1 milliards en 2018.
Le PREFELAG rendra possible l'exploitation de 30.000 hectares de terres agricoles, la restauration de 20.000 ha de zone humide et fera passer les revenus tirés de l'élevage de 150 millions en 2012 à 686 millions en 2018. Entre autres impacts, le projet va permettre également de faire passer le coût de production d'eau des usines de Keur Momar Sarr et Gnith de 143,30F/m³ à 107,50F/m³, ou encore faire passer de 48% en 2013 à 90% en 2018 le taux d'accès à l'eau des populations autour du lac.
D'un coût global de 13 milliards de francs CFA sur la période 2014-2018, le PREFELAG bénéficie d'un prêt de 11,2 milliards de francs CFA de la Banque africaine de développement (BAD), en plus d'une subvention de 639 millions de francs CFA du Fonds mondial de l'environnement (FEM), l'État ayant apporté une contrepartie de 2,111 milliards FCFA.
Le lac de Guiers approvisionne pour plus de 70% l'agglomération dakaroise en eau potable. Pompée et traitée sur place, dans les usines de la Sénégalaise des eaux (SDE) à Gnith et Keur Momar Sarr, elle est acheminée par une conduite forcée souterraine de 300 km de long.