Lors de sa visite à Tamatave mardi, le président malgache a annoncé le démarrage des essais cliniques d’une solution injectable « à base d’artemisia » pour soigner les personnes atteintes du Covid-19. Des essais pratiqués dans les hôpitaux de la ville portuaire ainsi que dans ceux de la capitale, « avec l’aval du comité scientifique malgache et de l’OMS ». Cette annonce, largement reprise dans les médias, a toutefois été tempérée et contredite mercredi par la Présidence elle-même. De son côté, l’OMS se défend d’une quelconque validation.
Avec notre correspondante à Antananarivo,
Mardi 26 mai, au Palais de Région Atsinanana, devant un parterre d’autorités et de soignants, Andry Rajoelina annonce : « Il y a déjà un essai clinique de grande envergure en cours aux Etats-Unis d’un remède en injection à base d’Artemisia. Ce remède existe déjà ; nous l’utiliserons. Ça a déjà été discuté avec l’OMS. […] Madagascar a reçu toutes les autorisations nécessaires auprès du comité scientifique pour pouvoir réaliser cet essai clinique ici aussi. »
Contactée, la médecin Michelle Sahondrarimalala, directrice des études juridiques de la Présidence donne des précisions au sujet de ce 3e protocole de traitement fraîchement lancé. « En fait, il y a une confusion. Peut-être que les médias n’ont pas compris ce que le président a voulu annoncer. Il y a 3 protocoles qu’il faut distinguer. Le 1er, c’est un protocole de traitement qui associe la chloroquine et l’azythromycine. C’est une bithérapie qui est inspirée du traitement élaboré par le professeur Raoult. Il a été administré au tout premier patient atteint du Covid-19 et autorisé par le comité d’éthique de Madagascar. Cela ne rentre pas dans le cadre d’un essai clinique puisque ce sont 2 médicaments qui ont déjà été utilisé pour traiter d’autres maladies. » ... suite de l'article sur RFI