Au Sénégal, les artistes graffeurs des collectifs Doxandem Squad, RBS Crew et Undu Graffiti utilisent leur savoir-faire pour informer la population sur les gestes barrières universels à adopter, sur les risques encourus par les plus démunis et rendre hommage au personnel médical.
La Fondation Dapper édite depuis 2018 des livres d’art numériques et les propose en téléchargement gratuit sur son site internet. "Le Graffiti pour sauver des vies", son dernier ouvrage richement illustré et écrit par Aude Leveau Mac Elhone, montre comment l'art urbain au Sénégal s'engage dans la lutte contre le coronavirus.
Au Sénégal, le graffiti est né à la fin de années 1980 avec le mouvement politique et social Set Setal, expression qui, en wolof, signifie "propre" (set) et "rendre propre" (setal). Des jeunes veulent alors lancer un programme de nettoyage et d’embellissement de Dakar et vont pour cela investir les murs de la capitale. Plus tard, l’Etat sénégalais soutiendra cette initiative. Mais l’historien Mamadou Diouf ajoute aussi que "ce double terme renvoie aux notions de propreté́ morale face à la corruption de la classe dirigeante". Set Setal marque l’irruption de la jeunesse urbaine dans l’espace public sénégalais et l’émergence d’une conscience citoyenne.... suite de l'article sur Autre presse