Dakar - Le représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, a "réitéré" vendredi sa "ferme condamnation" de l'enlèvement de plus de 200 lycéennes, au Nigeria, par le groupe islamiste Boko Haram et appelé à renforcer la coopération régionale contre "le terrorisme".
"Nous avons réitéré notre ferme condamnation du terrorisme, de l'enlèvement" des lycéennes et "de la déclaration du leader de Boko Haram sur le sort qu'il veut (leur) réserver", a déclaré M. Djinnit.
Il s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée après une rencontre à Dakar des chefs de mission de maintien de la paix de l'ONU en Afrique de l'Ouest.
Saïd Djinnit a fait part de l'"indignation suscitée" par cet enlèvement, mené mi-avril par Boko Haram et qui, a-t-il estimé, "illustre le fait que le terrorisme nous concerne tous".
"Nous appelons toute la région à renforcer la coopération pour faire face au terrorisme. Même si le terrorisme frappe le Nigeria individuellement, c'est un fléau qui affecte toute la région. La clef du succès (contre le phénomène), c'est la coopération régionale", a ajouté M. Djinnit.
Ces jeunes filles sont traitées en "esclaves", "vendues" et "mariées" de force, avait déclaré le chef du groupe islamiste Boko Haram dans une vidéo obtenue le 5 mai par l'AFP.
La réaction des autorités nigérianes au rapt de masse, le 14 avril, dans la ville de Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est), a été très critiquée.
La mobilisation internationale, largement répercutée sur les réseaux sociaux, avec le soutien de célébrités mondiales telles que la première dame des Etats-Unis Michèle Obama et l'actrice américaine Angelina Jolie, a poussé les responsables nigérians à s'engager plus fermement pour tenter de retrouver les lycéennes.