C’est la révélation sénégalaise de la Ligue 1 en France. Pour sa première saison dans le championnat français, le Sénégalais El Hadji Papy Mison Djilobodji s’est soldé une réputation de buteur (à trois reprises), de bon relanceur habile des deux pieds mais aussi et surtout de solide et intraitable défenseur. Un caractère bien trempé qu’il affiche pour pronostiquer les chances de qualification sénégalaise à la Can 2015.
Il reste deux matches pour l’épilogue final de la Ligue1 en France malgré le titre acquis par le Psg mais Papy Djilobodji a déjà fini sa saison. Le défenseur international sénégalais a écopé de trois matches de suspension pour un mauvais geste sur Wissam Ben Yedder, l’attaquant de Toulouse Fc, lors de la 36ème journée de championnat. La fin de saison en queue de poisson de Papy Djilobodji n’est pas représentative des performances du Kaolackois. En effet, la saison 2013/2014 lui a enfin permis d’évoluer au sein de l’élite après la montée du Fcna mais aussi d’être convoqué en équipe nationale du Sénégal. On se souvient de sa sortie plus que convaincante avec les « Lions » contre la Côte d’Ivoire à Casablanca lors du match retour du dernier tour des éliminatoires pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Une désillusion que le défenseur de 25 ans veut éviter pour les éliminatoires de la Can 2015 au Maroc. Sur d’éventuelles craintes pour les futurs adversaires que sont l’Egypte et le Tunisie, Papy Djilobodji répond par la négative « personnellement » et « pense que c'est pareil pour le groupe ».
Dans une argumentation plus développée, il éclaire sur les fondements de ses sentiments. « Nous avons de bons joueurs mais il faut travailler et ne pas se limiter à cela, le foot se passe sur le terrain. Il faut se surpasser et jouer les matches à fond et essayer de se qualifier pour la Can ». Son vécu, même récent, au sein de la tanière lui donne des certitudes. « Je suis sûr que nous avons les moyens de nous qualifier même si c'est le groupe de la mort », assure Papy Djilobodji.
« Il faut simplement être sérieux dans l'abord des matches », a-t-il ajouté. L’expérience du fameux match contre la Côte d’Ivoire à Casablanca est brandie en guise de chiffon rouge pour en tirer les leçons. « Sur ce match, on était prêt mentalement. Même à l’entraînement nous jouions bien et nous l’avons confirmé lors du match. Maintenant, c'est du passé, il ne faut pas rester là-dessus.
Il faut repousser les limites pour continuer à travailler et faire le nécessaire ». Le nécessaire, c’est aussi continuer à progresser. Une étape dont la condition pourrait rimer avec un départ du Fcna pour une plus grande écurie européenne. « Pour le moment, je laisse mes agents faire ce travail.
Je suis au courant de rien à part le terrain ». Compréhensible et normal pour un joueur encore sous contrat, mais la langue de bois se délie sur les caractéristiques de la Premier League anglaise très adaptée à son jeu.
« C’est un championnat qui tente presque tous les joueurs, donc j'aimerais bien aller y jouer », reconnaît Papy Djilobodji. Après, cela passe par les matches en club, en France.
Si l’objectif n’est pas de froisser ses dirigeants nantais, Papy Djilobodji en dévoile un autre dans le court terme. « J’espère que Nantes va finir dans les 10 premiers de la Ligue 1.
Sur le long terme, je souhaite jouer dans un grand club qui va participer à la Ligue des Champions ». Au vu de sa saison, le contraire pourrait s’apparenter à un manque d’ambition.