Dans le cadre du contrôle de l'impact environnemental des entreprises, les membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) étaient hier les hôtes de la cimenterie de Rufisque. A l'issu de leur visite, les conseillers ont positivement apprécié le travail réalisé par la société.
Une délégation du Conseil économique, social et environnemental conduite par le président de la commission environnement était hier, jeudi 8 mai 2014 l'hôte de la cimenterie de Rufisque. Les conseillers en ont profité pour visiter les carrières de la cimenterie, où le directeur général et le directeur des carrières et exploitation ont fait un exposé sur les procédures et mesures mises en branle par la société pour atténuer l'impact environnemental de l'exploitation sur les riverains de la zone périurbaine qui héberge le site de l'entreprise. Après cette étape les conseillers se sont rendus au niveau des unités de production, où ils ont été imprégnés de tout le système de sécurités des travailleurs et de l'entreprise à partir d'écran de monitoring de tout le système de production. L'environnement est un axe transversal.
Au terme de la visite, le président de la délégation, le colonel Mame Balla Gueye s'est dit séduit par les installations. «Durant tout le temps que nous avons été avec la SOCOCIM, les responsables ont mis en exergue la sécurité qui est un aspect très important. Sur le plan de l'emploi, la SOCOCIM emploie au moins 1000 travailleurs, les prestataires y compris. S'y ajoute que la SOCOCIM apporte beaucoup d'aide aux populations des zones environnantes de Rufisque et Bargny.
La SOCOCIM produit 3,5 millions de tonnes de ciments, et le Sénégal en consomme 2,5 millions annuellement, imaginez le Sénégal sans usine de ciment, le banco comme le calcaire en aurait fait les frais. Or ce sont des ressources non renouvelables. C'est pourquoi le travail de la SOCOCIM est à saluer et avec la politique ''Un Sénégalais, un toit'', nous croyons que l'objectif pourra être atteint», a-t-il expliqué. Au plan environnemental, Mame Balla Gueye a positivement apprécié l'option de la cimenterie rufisquoise consistant à utiliser des produits de substitution comme la coque d'arachide à la place du charbon et l'utilisation des pneus usés sur tout le long du littoral jusqu'au Lac Rose et le reboisement de 400 hectares de jatropha.
C'est pourquoi, «il a exprimé le souhait de voir le gouvernement aider ces cimenteries». Toutefois, le colonel a invité l'entreprise à mettre l'accent sur le refroidissement par air afin d'atténuer la pression sur la nappe phréatique qui risque de s'affaisser. Même s'il est satisfait de la visite, Birahim Seck met un bémol sur l'euphorie de son président.
Le représentant du Forum Civil au conseil économique, social et environnemental, estime que la délégation «n'était pas venu pour prendre une décision, mais plutôt pour être sensibilisée sur le travail qui est en train d'être réalisé par la cimenterie. Nous irons également voir les autres comme les ciments du Sahel et Dangote dans un souci d'équilibrer les informations avant de pouvoir prendre une décision», a-t-il dit.
Revenant sur les menaces supposées avec l'arrivée du troisième producteur de ciment, le conseiller estime que la conclusion n'est pas documentée. «Il n'y a pas encore un rapport scientifique qui le démontre», a-t-il relevé.